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« Les NETERS »… (ou la voie juste)... Autre version.

 

Difficile de transposer ce mot dans les langues modernes.

Difficile également de faire court, tant il y a à dire sur le sujet !

 

Le NETER est très proche du principe divin, auquel il ajoute un principe d’énergie active et concrète, que l’on rencontre que dans les divinités des religions anciennes.

« NETER » est une puissance, un mot signifiant « dieu »… C’est une fonction de la nature, qui ordonne l’univers, qui découle de la scission de l’unité originelle… C’est la force, la cause fondamentale de toute chose… et qui évoque par ses caractères propres, une des caractéristiques ou qualité de cette unité originelle.

Si tous les NETERS étaient indifférenciés, nous serions revenus au stade de l’unité originelle, c'est-à-dire, dans un état neutre.

Le NETER manifeste l’énergie ou le principe… l’essence d’une divinité, puis celui de tout être.

C’est pourquoi on peut dire que sa caractéristique principale est de naître… de se régénérer, de mourir et de renaître de lui-même.

Dans la pensée égyptienne, le créateur et ses créatures sont un même être, ou le même dieu.

Le NETER n’est pas séparable de tout ce qui est dans l’univers.

Il y a une fonctionnelle : Il ne peut « être » et « évoluer » que dans un ensemble cohérent de forces universelles.

Il est la maille du filet et aussi le filet dans sa totalité. On ne peut pas toucher le filet sans qu’immédiatement, il y ait résonnances dans tout l’ensemble.

En ce sens, tout cycle est un NETER, et peut porter un nom, tel Khonsou qui est le dieu de la lune, de la lunaison… de ses phases de croissance et de décroissance… de naissance et de mort apparente.

Il en est ainsi d’Osiris, d’Isis, de Nephtys, de Seth, et d’Horus, qui sont les NETERS des jours épagonèmes. C'est-à-dire qu’ils façonnent et amènent à l’incarnation ce qui n’est pas encore manifesté et n’existe que de façon latente (ou sous forme de potentialité). 

 

Quelques mots concernant les jours épagonèmes :

 

Voici une belle histoire, un mythe, qui explique comment le calendrier Egyptien est passé de 360 à 365 jours.

Geb, dieu de la terre, et Nout, déesse du ciel… s’étaient mariés en secret, sans l’autorisation du dieu solaire . Ce dernier qui normalement doit être le premier au courant, et donner son consentement pour ce genre d’union, apprit la nouvelle et entra dans une colère noire.

Pour punir Nout, il lui jeta un sort puissant qui l’empêcherait à jamais d’avoir des enfants.

La déesse était très malheureuse et ne voyait plus l’intérêt de se marier.

envoya également Chou, le dieu de l’air, pour séparer Geb et Nout.

En réalité, Chou était jaloux de cette union parfaite… et c’est ainsi que l’air est venu séparer le ciel et la terre !

Thot, dieu des scribes et de la connaissance, voyait Nout dans une grande tristesse, et eu pitié de son chagrin. Il lui proposa une partie de dés. Si elle gagnait, il consentirait à faire son possible pour l’aider. Et à son grand bonheur, Nout gagna la partie.

Alors, Thot alla trouver la lune. Il joua une partie de dame avec elle et il gagna.

Puis, plusieurs autres, et à chaque fois, il était vainqueur.

La lune était alors disposée à accepter de lui rendre un service.

Il lui expliqua la situation, et l’astre lui offrit un soixante-douzième de ses feux et de sa lumière… c’est ce qu’il fallait pour créer cinq jours entiers !

Mais ils ne faisaient partie d’aucun mois et d’aucune année… donc le sortilège de ne pouvait pas s’y appliquer. Nout obtint donc 5 jours supplémentaires avec son mari… et elle donna ainsi naissance à 5 enfants !... : Osiris, Horus, Seth, Isis et Nephtys.

Quand Osiris naquit… une voix mystérieuse annonça que le Maître de toutes choses était apparu à la lumière. Des cris de joies, mais aussi des pleurs retentirent dans tout le royaume… car la voix prophétisait également de grands malheurs de la naissance de son arrière petit fils.

Il fit venir l’enfant auprès de lui et l’éleva de façon à ce qu’il puisse assurer sa succession sur le trône.

Le 3ème jour épagonème était considéré comme un jour néfaste, car s’était la naissance de Seth… dieu du mal et de la destruction.

 

Au niveau territorial, le NETER devient le point d’incarnation d’une force cosmique ou tellurique bien définie. Il se confond alors avec le lieu saint ou Téménos… (Téménos : est un espace sacré… ou un Temple)… comme ces trois divinités à têtes d’Ibis, qui ne sont pas Thot, mais l’esprit ou l’âme de la cité sacerdotale de Khemenou-Hermopolis, téménos majeur, du plus complexe de tous les dieux.

Se promener dans les différents temples est donc explorer, non pas une forme divine… mais « la » Forme Divine !

Ainsi, l’apparente pléthore de dieux et de déesses… Les NETERS… n’est là que pour évoquer les différents aspects d’un dieu unique.

Certains dieux de l’Egypte antique avaient des têtes d’animaux, dont certains étaient réputés pour posséder des pouvoirs et des attributs divins… comme par exemple : Oupouaout, le dieu Renard du désert… qui symbolisait : Celui qui ouvre le chemin.

 

Les principes de la voie juste nous enseignent les symboles, et le maniement des outils maçonniques, issus du livre des morts.

C’est cette voie qui, inexorablement devrait nous pousser à nous comporter à chaque instant de notre vie, uniquement dans le bien, le bon, le juste, le droit… en lutant contre tous les démons, toutes tentations et toutes envies qui jalonnent notre vie terrestre.

Je vous rappelle que le livre des morts peut se lire et se comprendre selon qu’on le lise de manière exotérique, ou non.

 

Tout part d’Osiris, pharaon qui sortit l’Egypte de la privation et qui a bâti le socle, et le concept de la civilisation de l’Egypte ancienne.

Osiris est l’être de lumière, le bon, le juste, le droit, le sage… le dieu des morts et du passage à la vie éternelle… Seigneur de la vérité et de l’intelligence… Il est le modèle pour tout individu qui espère vaincre la mort.

Dans tout chemin initiatique, si nous voulons rester sur la voie juste… les NETERS égyptiens doivent être pour nous des principes de vie à pratiquer, à s’approprier et à respecter.

Voilà pourquoi chaque dieu représentait un principe.

Difficile, là encore, de vous les présenter tous, car il y en a beaucoup.

Je vous citerai donc que les principaux :

 

MAAT… C’est la voie juste… déesse de la vérité, de la justice, de l’équilibre, de la droiture, de l’harmonie, de l’ordre du monde, de la loi universelle… symbolisée par la balance, où il y a d’un côté le cœur qui représente nos actes durant notre vie terrestre… et de l’autre côté, une plume… qui sert à mesurer l’innocence de ce cœur.

NOUT… Déesse du ciel. Parfois représenté par une vache. Epouse et la sœur jumelle de Geb. La fille de Chou. Et de Tefnout. Mère des étoiles et du soleil… elle engendre chaque matin, et dévore le soir.

SHOU… Dieu de l’air… Représenté comme un homme barbu debout près de Geb et soutenant Nout.

Il a parfois l’apparence d’un lion ou d’une colonne d’air. Coiffé d’une plume ou bien de quatre plumes d’autruche.

GEB… Dieu de la terre. Fils de Shou et de Tefnout. Généralement représenté allongé sur le dos, portant la couronne de la Basse Egypte. Frère et époux de Nout.

OSIRIS… D’abord adoré comme dieu de la végétation et de l’agriculture, qui gouvernait le monde des hommes. Il est devenu le dieu des morts et de l’accession à la vie éternelle. Protecteur et juge des défunts. Fils de Nout et de Geb. Un frère : Seth et deux sœurs : Isis et Nephtys.

Isis était aussi sa femme. Un fils : Horus.

ISIS… La déesse qui libère les faibles et les vaincus… comme elle a su libérer son frère de mari Osiris. Protectrice du bien-être des naissances, des navigateurs et de l’état.

SETH… Frère d’Osiris, d’Isis et de Nephtys.

Il représente le mal… et tous les démons qui sommeillent en nous… Démons que nous devons apprendre à combattre et vaincre, afin de pouvoir se présenter devant Osiris, le jour de notre passage vers la vie éternelle.

NEPHTYS… Fille de Nout et de Geb. Sœur d’Osiris, de Seth et d’Isis. Elle aida Isis à ressusciter Osiris. Protectrice des morts. Gardienne du vase à tête de babouin, renfermant les poumons des défunts.

ATOUM… Divinité créatrice primordiale… ancêtre des éléments de l’univers.

C’est de sa semence que naquirent Chou et Tefnout. Manifestation de le soleil, et de l’astre solaire au couchant.

… Dieu solaire… Amon-Rê. Divinité majeure, représenté par un homme à tête de bélier.

Il dispense chaque jour la vie à la terre par son énergie rayonnante, au rythme de son existence.

HORUS… Il est l’être nouveau… Né de l’immaculée conception, d’Isis et d’Osiris.

Il a su vaincre les forces du mal qui sommeillaient en lui.

C’est en « Horus » que nous devons nous présenter le jour dernier.

PTAH… Divinité de Memphis. Créateur du cosmos, protecteur des artisans et des architectes.

 

Enfin, rapidement, quelques autres… tels qu’Anubis… dieu et maître des mystères de l’initiation. Thot… qui préside aux relations avec l’autre monde, et il est l’incarnation des maîtres de la sagesse et des sciences.

Tefnout… Déesse de l’humidité et de la rosée. Sœur et épouse de Shou. Mère de Geb et de Nout.

Sekhmet… qui symbolise la puissance.

Nefertoum… fils de Ptah et de Sekhmet. Etc… etc.

 

Chaque dieu respecte de manière complémentaire, les mêmes principes que les autres, et ils ne se contredisent pas … Sachant que l’objectif final est le passage devant le tribunal d’Osiris.

Ils œuvraient dans la même direction… c'est-à-dire ; dans la voie juste.

Ainsi, pour être dans la « Voie juste », il faut commencer par être l’exemple…

Appliquer à soi-même les principes de vérité, de justice, de générosité, d’humanisme, de sagesse et de tolérance… et non pas demander aux autres de l’être.

De ce fait, s’il nous arrive parfois de subir des comportements excessifs ou inacceptables de certains FF ou SS… Des mots violents, aux situations blessantes qui n’ont pas lieu d’être…

Nous devons savoir qu’autant l’autre, peut commettre des erreurs… Autant, que nous aussi… nous pouvons en commettre.

 

Quelle que soit notre niveau social et notre personnalité… Nous devons accepter de toujours apprendre à mieux écouter… à se taire… à réfléchir… A être plus tolérant et mieux regarder l’autre.

C’est pourquoi que l’on ne parle jamais des défauts des dieux, mais toujours de leurs qualités.

 

Pour que l’on ne parle pas de nos défauts… Nous devons être constamment dans la voie juste du bien, du bon, du droit, de la tolérance et de la sagesse… Être irréprochable et proche envers les autres.

 

Enfin, pour les Egyptiens de l’antiquité… L’homme s’incarne sur la terre pour décider comment agir vis-à-vis des circonstances qu’il est amené à connaître.

En analysant les résultats de ses actions, il apprend et évolue.

En produisant les effets, il permet l’amélioration.

Le plus important est par conséquent ; l’action.

Chaque élément du tout, fait une action qui produit des résultats…

Chaque élément possède la forme qui est la mieux, pour le type d’action qu’il a à accomplir.

Le langage est fait pour communiquer sur ces actions.

Ce n’était pas pour rien que dans l’Egypte ancienne, la sélection des candidats étaient si dure…

Ils devaient être reconnus apte à l’exercice des fonctions sacerdotales ou civiles, pour le plus grand bien de la société et de l’humanité avant tout !

 

Enfin… pourquoi serions-nous incapable d’appliquer toutes ces valeurs et ces principes à nous même ?

Pourquoi ne pas se les approprier?