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« LA VOIE JUSTE »

 

Je ne peux pas parler de la voie juste, sans parler automatiquement des Neters.

Difficile de transposer ce mot dans notre langue moderne.

Le NETER est très proche du principe divin, auquel il ajoute un principe d’énergie active et concrète, que l’on rencontre que dans les divinités des religions anciennes.

« NETER » est une puissance, un mot signifiant « dieu ».

C’est une fonction de la nature qui ordonne l’univers, qui découle de la scission de l’unité originelle… C’est la force, la cause fondamentale de toute chose… et qui évoque par ses caractères propres, une des caractéristiques ou qualité de cette unité originelle. Si tous les NETERS étaient indifférenciés, nous serions revenus au stade de l’unité originelle, c'est-à-dire, dans un état neutre.

Il manifeste l’énergie ou le principe… l’essence d’une divinité, puis celui de tout être.

C’est pourquoi, on peut dire que sa caractéristique principale est de naître… de se régénérer, de mourir et de renaître de lui-même.

Dans la pensée égyptienne, le créateur et ses créatures sont un même être, ou le même dieu. Le NETER n’est pas séparable de tout ce qui est dans l’univers.

Il y a une fonctionnelle : Il ne peut « être » et « évoluer » que dans un ensemble cohérent de forces universelles. Il est la maille du filet, et aussi le filet dans sa totalité. On ne peut pas toucher le filet sans qu’immédiatement, il y ait résonnances dans tout l’ensemble.

En ce sens… tout cycle est un NETER, et peut porter un nom, tel Khonsou qui est le dieu de la lune, et de la lunaison… de ses phases de croissance et de décroissance… de naissance et de mort apparente.

Il en est ainsi d’Osiris, d’Isis, de Nephtys, de Seth, et d’Horus, qui sont les NETERS des jours épagomènes. C'est-à-dire qu’ils façonnent et amènent à l’incarnation ce qui n’est pas encore manifesté et n’existe que de façon latente (ou sous forme de potentialité). 

 

Les principes de la voie juste nous enseignent les symboles, et le maniement de certains outils, issus du livre des morts.

C’est cette voie qui, inexorablement devrait nous pousser à nous comporter à chaque instant de notre vie, uniquement dans le bien, le bon, le juste, le droit… en lutant contre tous nos démons, toutes nos tentations et toutes nos envies qui jalonnent notre vie terrestre.

Je vous rappelle que le livre des morts peut se lire et se comprendre selon qu’on le lise de manière exotérique… Soit, comme un profane. Ou de manière ésotérique, comme un initié ouvert aux enseignements du symbolisme.

 

Tout part d’Osiris, pharaon qui sortit l’Égypte de la privation et qui a bâti le socle, et le concept de la civilisation de l’Égypte ancienne.

Osiris est l’être de lumière, bon, juste, droit, et sage… le dieu des morts et du passage à la vie éternelle… Seigneur de la vérité et de l’intelligence… Il est le modèle pour tout individu qui espère vaincre la mort.

 

Dans notre chemin initiatique de la vie, si nous voulons rester sur la voie juste.

Les NETERS égyptiens doivent être pour nous des principes de vie à pratiquer, à s’approprier et à respecter. Voilà pourquoi chaque dieu représentait un principe.

 

Au niveau territorial, le NETER devient le point d’incarnation d’une force cosmique ou tellurique bien définie. Il se confond alors avec le lieu saint ou Téménos…

(Téménos : est un espace sacré… ou un Temple).

Se promener dans les différents temples est donc explorer, non pas une forme divine… mais « la » Forme Divine !

Ainsi, l’apparente pléthore de dieux et de déesses… Les NETERS… n’est là que pour évoquer les différents aspects d’un dieu unique.

Certains dieux de l’Egypte antique avaient des têtes d’animaux, dont certains étaient réputés pour posséder des pouvoirs et des attributs divins… comme par exemple : Oupouaout, le dieu Renard du désert… qui symbolisait : Celui qui ouvre le chemin.

 

Je cite les principaux :

MAAT… C’est la voie juste… Déesse de la vérité, de la justice, de l’équilibre, de la droiture, de l’harmonie, de l’ordre du monde, et de la loi universelle… symbolisée par la balance, où il y a d’un côté le cœur qui représente nos actes durant notre vie terrestre… et de l’autre côté, une plume… qui sert à mesurer l’innocence de ce cœur.

NOUT… déesse du ciel. Parfois représenté par une vache. Epouse et la sœur jumelle de Geb. Fille de Chou et de Tefnout. Mère des étoiles et du soleil… elle engendre chaque matin, et dévore le soir.

SHOU… dieu de l’air… Représenté comme un homme barbu debout près de Geb et soutenant Nout. Il a parfois l’apparence d’un lion ou d’une colonne d’air, et coiffé d’une plume ou bien de quatre plumes d’autruche.

GEB… dieu de la terre. Fils de Shou et de Tefnout. Généralement représenté allongé sur le dos, portant la couronne de la Basse Egypte. Frère et époux de Nout.

OSIRIS… D’abord adoré comme dieu de la végétation et de l’agriculture qui gouvernait le monde des hommes. Il est devenu le dieu des morts et de l’accession à la vie éternelle. Protecteur et juge des défunts. Fils de Nout et de Geb.

Un frère : Seth et deux sœurs : Isis et Nephtys.

Isis était aussi sa femme. Ils eurent un fils : Horus.

ISIS… la déesse qui libère les faibles et les vaincus… comme elle a su libérer son frère de mari Osiris. Protectrice du bien-être des naissances, des navigateurs et de l’état.

SETH… frère d’Osiris, d’Isis et de Nephtys. Il représente le mal… et tous les démons qui sommeillent en nous. Démons que nous devons apprendre à combattre et vaincre, afin de pouvoir se présenter devant Osiris, le jour de notre passage vers la vie éternelle.

NEPHTYS… fille de Nout et de Geb. Sœur d’Osiris, de Seth et d’Isis.

Elle aida Isis à ressusciter Osiris. Protectrice des morts. Gardienne du vase à tête de babouin, renfermant les poumons des défunts.

ATOUM… divinité créatrice primordiale… ancêtre des éléments de l’univers.

C’est de sa semence que naquirent Chou et Tefnout.

Manifestation de le soleil, et de l’astre solaire au couchant.

… dieu solaire… Amon-Rê. Divinité majeure, représenté par un homme à tête de bélier. Il dispense chaque jour la vie à la terre par son énergie rayonnante, au rythme de son existence.

HORUS… Il est l’être nouveau… Né de l’immaculée conception, d’Isis et d’Osiris.

Il a su vaincre les forces du mal qui sommeillaient en lui.

C’est en « Horus » que nous devons nous présenter le jour dernier.

PTAH… Divinité de Memphis. Créateur du cosmos, protecteur des artisans et des architectes.

Je passe rapidement sur Anubis… dieu et maître des mystères de l’initiation.

Sur Thot… qui est l’incarnation des maîtres de la sagesse et des sciences.

Tefnout… Déesse de l’humidité et de la rosée.

Sekhmet… qui symbolise la puissance.

Et enfin, sur… Nefertoum… fils de Ptah et de Sekhmet. Etc… etc.

 

Chaque dieu respecte de manière complémentaire, les mêmes principes que les autres, et ils ne se contredisent pas… Sachant que l’objectif final est le passage devant le tribunal d’Osiris.

Ils œuvraient dans la même direction… c'est-à-dire ; dans la voie juste.

Ainsi, pour être dans la « Voie juste », il faut commencer par « être » l’exemple.

Appliquer à soi-même les principes de vérité, de justice, de générosité, d’humanisme, de sagesse et de tolérance… et non pas demander aux autres de l’être.

De ce fait…

S’il nous arrive parfois de subir des comportements excessifs, inacceptables ou des mots violents… aux situations blessantes qui n’ont pas lieu d’être… Nous devons savoir qu’autant « l’autre » peut commettre des erreurs… Autant se dire que nous aussi… nous pouvons en commettre.

Quels que soient notre niveau social et notre personnalité… nous devons accepter d’apprendre à mieux écouter… à se taire… ou bien à réfléchir… A être plus tolérant et mieux regarder l’autre… surtout si ses remarques participent à l’effort tant attendu, à la construction de la Maçonnerie universelle. D’ailleurs… C’est pourquoi l’on ne parle jamais des défauts des dieux, mais toujours de leurs qualités.

Pour que l’on ne parle pas de nos défauts… Nous devons être constamment dans la voie juste du bien, du bon, du droit, de la tolérance et de la sagesse… Être irréprochable envers les autres.

 

Pour les Égyptiens de l’antiquité… l’homme s’incarne sur la terre pour décider comment agir vis-à-vis des circonstances qu’il est amené à connaître.

En analysant les résultats de ses actions, il apprend et évolue.

En produisant les effets, il permet l’amélioration.

Le plus important est par conséquent ; l’action. Chaque élément du tout, fait une action qui produit des résultats. Chaque élément possède la forme qui est la mieux, pour le type d’action qu’il a à accomplir. Le langage est fait pour communiquer sur ces actions. Ce n’était pas pour rien que dans l’Egypte ancienne, la sélection des candidats étaient si dure… Ils devaient être reconnus apte à l’exercice des fonctions sacerdotales ou civiles, pour le plus grand bien de la société et de l’humanité avant tout !

La symbolique de l’ancienne Égypte, qui concoure à l’élévation de l’esprit… nous montre la voie juste sur laquelle chaque individu devrait se maintenir pour tendre vers le perfectionnement de son Temple intérieur… vers cette sagesse qui nous permettrait d’approcher cette voie juste.

La voie juste… est la voie qui nous enseigne les outils et les symboles de l’initiation. Issus du livre des Morts. C’est cette voie qui devrait nous pousser à nous comporter à chaque instant de notre vie, dans le bien, le bon, le juste, le droit… et à lutter contre nos démons.

A cette époque… tout était dominé par le mystère de l’autre vie, par la transformation de la conscience et par l’unité du cosmos. La mort n’était pas vécue comme une fatalité, mais, elle était maîtrisée pour laisser place à une nouvelle et vraie naissance.

Pour celles et ceux qui souhaitent lire et comprendre le livre des morts… il faut le lire de manière ésotérique.

 

Osiris est notre modèle. Il est l’être de lumière… bon, juste, sage et droit. Il est le seigneur de la vérité et de l’intelligence.

Les Neters doivent être pour nous, des principes de vies à pratiquer… et à respecter.

Être un nouvel Horus n’est pas à la portée de tous. Il pourra l’être pour celui ou pour celle qui restera sur la voie juste. Il devrait s’aider du symbolisme des Neters, avant de passer au tribunal d’Osiris, avant qu’il puisse poursuivre sa route vers la vie éternelle.

 

Être dans la voie juste, consiste d’abord à appliquer tous ces principes à soi-même.

Si l’on souhaite qu’un individu soit plus fraternel… commençons par l’être soi-même.

S’il l’on désire d’être respecté… commençons par nous respecter nous même.

S’il l’on souhaite être écouté… commençons par nous écouter nous même.

Facile à dire… mais pas facile à mettre en œuvre, me diriez-vous ?

Et vous auriez totalement raison. Car c’est un travail de longue haleine, de patience et de remise en question… et être chaque jour le plus vigilant possible.

Ce n’est que lorsque toutes ces questions nous viennent à l’esprit… que nous nous rendons compte que nous sommes sur la voie juste.

 

« La foi peut déplacer des montagnes »… dit-on.

Alors, avoir la foi en nos valeurs, en ce que l’on tente de faire ou de dire, n’est peut-être pas totalement utopique.

Il existe des solutions de base : honorer nos serments. Consacrer quelques instants de notre temps à réfléchir et surtout d’agir sur des solutions qui doivent consolider les fondations de notre Temple intérieur et perpétuer nos valeurs auxquelles l’on adhère.

Et se dire peut-être aussi : qu’est-ce que je peux apporter à la société ?... qu’est-ce que je peux faire pour améliorer le temps présent, pour embellir le futur, et pour aider l’une ou l’autre de mes semblables ?

 

Qu’est-ce qui nous empêche d’appliquer ces valeurs et ces principes à nous même ?

Pourquoi ne pas se les approprier, et de se les appliquer ?

Et pourquoi pas enfin, de les répandre à l’extérieur ?