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« L’égrégore »

 

Ce mot d’accès étymologique facile, signifie une relation privilégiée.

C’est aussi être en « Harmonie »… tout comme une grande symphonie de Gustav Malher… ou bien un chef d’œuvre pictural d’un grand Maître.

Ce sont des vibrations qui s’accordent entre elles… pour n’en faire plus qu’une.

 

Mais qu’est-ce que « l’égrégore » au plan physique, sentimental, et spirituel ?

Si l’étymologie permet un accès facile, ce qui n’est pas du tout prouvé… du moins le pédantisme et l’affection ésotérique donnent à ce mot un sens qui mérite quelques remarques.

Il est certain que cela se joue sur l’inconscient collectif qui a pu influer sur le concept… dans la mesure où toute assemblée repose, non seulement sur un état de fait (la proximité de plusieurs personnes réunies dans un même local, ou dans un même lieu)… mais encore sur une relation de caractère particulier. C’est vrai des rassemblements en général.

C’est vrai également de toute foule, dans la mesure où… non seulement les relations s’établissent organiquement… mais encore… où elles sont canalisées par le mouvement d’ensemble.

Il est assez remarquable que le « courant » passe entre certains individus, et pas entre certains autres.

Il est visible aussi que certains endroits (ou évènement particulier) contribuent à créer une atmosphère. Il est plus évident encore que la communauté d’intérêt (idéologie), comme la sympathie joue… dans le cadre d’un culte, par exemple… un rôle éminent.

Toutefois, il se peut que certaines acclamations, ou toutes autres formes de rituels gestuels ou formés par des phrases… soient là pour rompre ce qu’on pourrait appeler le « charme ».

L’espèce d’envoûtement qui règne dans certaines assemblées, sont réglées pour provoquer des sentiments à partir d’émotions communes,

C’est une nécessité pour un individu de rompre tout ce qui pourrait imposer la domination d’un des aspects de la personnalité sur un autre. Je veux dire que chaque individu recherche l’équilibre.

La discipline du corps et celle de l’esprit doit être conjugués dans l’atmosphère de sympathie et de recherche qui doivent s’établir dans ce que l’on pourrait appeler une loge, un atelier, un temple, ou tous autres lieus privilégiés… voire, sacré.

A quoi naturellement peuvent s’opposer des clivages passionnels, des manifestations intempestives et des sollicitations déplacées. Il y a en tout des limites qui fixent les conditions optimales d’un travail productif fait en commun.

Le choix des membres d’une petite (ou grande) assemblée, présente une difficulté qui n’est pas seulement liée à la qualité des individus, mais à la compatibilité des individus entre eux.

L’esprit qui règne dans un lieu fermé, et qui se concrétise parfois au cours d’une « cérémonie », est un tout… dont précisément, l’analyse ne peut rendre compte, car il y a participation de l’irrationnel.

Quoi qu’il en soit... de l’origine du mot, à son accès par le symbolisme… tout individu qui réfléchit fait la différence entre la relation organique dans la foule… par lamultitude de personnes… par la relation sentimentale… ou passionnelle dans les groupes de pressions… une relation spirituelle avec ceux qui veulent devenir des « initiés ».

 

On peut se demander alors, que dès la fermeture de la porte, est du même coup… de la clôture de l’espace temps…  quittant le monde « extérieur »… n’a pas pour effet d’attirer l’esprit.

L’égrégore est-il un produit venant de l’extérieur… ou bien naît-il dedans (à l’intérieur) ?

Nous savons bien que c’est toutefois un nœud de vibrations.

― Qu’est-ce qui vient de l’archet… et qu’est-ce qui vient de la corde… ?

Du doigt, de la colophane… ou bien de « l’âme » du violon ? 

  

Cette énergie, j’aime l’appeler « énergie spirituelle »… C’est de l’amour à l’état pur.

C’est, se mettre en « état » de disponibilité, pour se ressourcer.

C’est en quelque sorte, de « l’Art ».

L’Art permet de se dépasser, de se réaliser… c’est aussi la recherche de la beauté.

La beauté est une vibration.

Tous individus réunis, formant un groupe émettent ces vibrations. Je me plais à croire que l’égrégore naît de par ces vibrations… par cette curieuse énergie qui nous anime tous.

 

Concernant la recherche de la beauté… c’est en allant vers cette recherche du « sublime », que nos énergies s’activent… et par conséquent forment des vibrations.

Du même coup, cela nous permet de se dépasser, de rentrer dans un état d’amour et vibratoire.

Quant à supposer que chacun puisse être touché par l’émerveillement de l’esprit dans la lumière… c’est imaginer que l’on réussit à chaque fois une sorte de « chef-d’œuvre »… une sublimation exceptionnelle, ou un éclair d’illumination mettant en œuvre des moyens somme tout ,banals.

La flamme jaillit de mille façons sans doute… mais quelle patience il faut pour la rallumer.

Peut-on prétendre y parvenir à chaque essai ?

N’est-il pas dans « l’Athanor » que s’effectue « l’égrégore » ?