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« Contrainte et liberté »

 

J’ai toujours eu l’impression d’être né pour vivre, et d’être entouré par l’Art.

J’ai fait toutes mes études dans tous les domaines artistiques…les techniques et l’histoire de l’Art, la découverte de différentes cultures et civilisations.

Aujourd’hui, je suis à la retraite depuis août 2007… et je continus à peindre (l’huile), et écrire.

 

Je souhaite que tout soit clair, afin qu’il n’y a pas d’ambiguïté dans mes propos, et dans cette réflexion.

Avant toute intervention de ma part, je vais toujours voir les véritables sens et significations des mots clés. Je n’ai pas pour habitude de me lancer à la légère.

 

Le véritable sens du mot « contrainte » est souvent détourné. Il est galvaudé, et utilisé pour n’importe quelle expression.

Ce mot est devenu banal, et fait parti maintenant du vocabulaire courant… comme bien d’autres mots récupérés et recyclés.

Comme cet exemple très simple :

« Je suis contraint de prendre le bus, car ma voiture est en panne »

Ce n’est pas une contrainte, mais un changement dans le moyen de transport. C’est faire un autre choix technique. Personne ne force à prendre le bus.

Et des exemples comme cela, il y en a à la pelle !

 

Les dictionnaires disent

 

CONTRAINTE :

Qui manque de naturel. Soumis à une forte pression morale, à une contrainte puissante.

Violence, pression exercée sur quelqu’un pour l’obliger à agir, ou l’en empêcher.

Obligation, règle à laquelle on doit se soumettre.

Obliger, force quelqu'un à agir contre sa volonté.

Obliger quelqu'un par voie de droit.

Mettre quelqu'un dans la nécessité d'agir malgré soi. Faire volontairement un effort sur soi pour empêcher un sentiment de se manifester ou pour en diminuer l'intensité.

Violence exercée sur les actions.

Contrainte morale, celle qui agit sur la volonté, par opposition à la violence physique… etc.

 

LIBERTE :

Condition de celui, de ce qui n'est pas soumis à la puissance contraignante d'autrui.

Condition de celui qui n'appartient pas à un maître.

Condition de celui qui n'est pas retenu prisonnier, qui n'est pas détenu.

Pouvoir que le citoyen a de faire ce qu'il veut, sous la protection des lois et dans les limites de celles-ci.

Pouvoir qu'a l'homme vivant à l'état de nature d'user comme bon lui semble de ses facultés.

Possibilité de se déplacer et de se fixer selon ses désirs.

Droit pour chacun de choisir sa religion et de la pratiquer, notamment en assistant à des offices publics.

Droit pour tout individu de communiquer une opinion.

État de celui qui n'est pas soumis à des forces intérieures d'ordre irrationnel.

Possibilité d'agir, de penser par soi-même; refus de toute sujétion aux choses, de toute pression d'autrui. Aimer, profiter de, avoir sa liberté; respecter la liberté des autres; des habitudes de liberté.

État de celui, de ce qui n'est pas soumis à une ou des contrainte(s) externe(s)… etc.

 

L’ART :

Ensemble de moyens, de procédés conscients par lesquels l'homme tend à une certaine fin, cherche à atteindre un certain résultat.

Expression dans les œuvres humaines d'un idéal de beauté.

Correspondant à une vision, à une conception propre à l'artiste.

Considéré comme un absolu. Un peintre qui ne vit que pour l'art

Ensemble des règles, des moyens, des pratiques ayant pour objet la production de choses belles.

 

Par l'art seulement, nous pouvons sortir de « nous ». Savoir ce que voit un autre dans cet univers qui n'est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune.

Grâce à l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et, autant qu'il y a d'artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l'infini et, bien des siècles après qu'est éteint le foyer dont il émanait, qu'il s'appelât Rembrandt ou VER MEER, nous envoient encore leur rayon spécial. (Proust)

Le problème pour l'artiste absurde est d'acquérir ce savoir-vivre qui dépasse le savoir-faire. Pour finir, le grand artiste sous ce climat est avant tout un grand vivant, étant compris que vivre ici c'est aussi bien éprouver que réfléchir.

L'œuvre incarne donc un drame intellectuel. L'œuvre absurde illustre le renoncement de la pensée à ses prestiges et sa résignation à n'être plus que l'intelligence qui met en œuvre les apparences et couvre d'images ce qui n'a pas de raison.

Le monde de l'art n'est pas celui de l'immortalité, c'est celui de la métamorphose. (Malraux)

 

Bien sur, il y a des petites contraintes qui existent partout. Dans notre vie courante… quotidienne, privée ou professionnelle… Sur la route… etc.

Certaines sont des contraintes répressives et disciplinaires.

Il faut faire… On n’a pas le droit de… C’est obligatoire de… etc.

Sous peine, selon les Lois, d’être puni, jugé et même condamné.

 

Mais « L’Art » n’est pas une contrainte. Bien au contraire. L’Art est libérateur.

Je n’ai pas de contrainte lorsque je me mets devant mon chevalet pour travailler. C’est un plaisir !

Je n’ai pas de contrainte lorsque je peins. C’est que du bonheur !

Je n’ai pas de contrainte lorsque je suis en création. C’est véritablement ça « vivre » !

Pour moi, la contrainte est synonyme de corvée, d’esclavage et d’obligation.

Il est important, et nécessaire, que la pensée soit totalement libre, et que l’esprit ne soit pas emprisonné dans des dogmes.

Bien sur, on pourrait croire qu’il y a des contraintes dans la vie professionnelle… Ce n’est pas véritablement des contraintes… ce sont des règles, des principes, des guides, des cahiers des charges.

Ce n’est pas de la vraie contrainte !

Dans la création pure, il ne peut y avoir de contrainte !

C’est après, que cela devient plus technique. Il y a des règles techniques à respecter. C’est normal.

Si l’on éprouve des contraintes lorsque l’on peint, lorsque l’on est en création, que l’on exécute un travail, ou lorsque l’on est en communion directe de son inconscience… Ce n’est pas normal !

C’est, soit : que nous sommes incompétent, ignorant, peu sincère et malhonnête avec soi-même, ou incapable tout simplement de se réaliser.

Ainsi donc, il faut se rendre à l’évidence. Il faut faire autre chose. Changer de métier ou d’occupation.

 

Il est loin ce principe absurde qui disait « Tu enfanteras dans la douleur ! »…

Aujourd’hui, les femmes accouchent dans le bonheur, et dans la souffrance contrôlée.

Même les hommes assistent et partagent cet évènement sans contrainte.

 

L’Art vit par sa liberté d’expression… mais meurt par trop de contraintes.

L’Art royal n’est pas une contrainte. C’est un enseignement personnel, et enrichissement pour soi. Ce n’est que du plaisir.

Admettre, se n’est pas se soumettre… c’est accepter d’aller plus loin, c’est se rendre plus disponible. C’est progresser vers plus de savoir et de connaissance.

Il n’y a pas de contrainte dans l’apprentissage de soi. Personne ne peut faire violence dans ce domaine.

On ne peut pas obliger une personne de vous aimer… Ni de forcer un individu d’être un ami…

 

Et l’amour dans tout cela ?

Car c’est bien au nom de « l’Amour » que nous pratiquons toutes formes d’Arts.

Pour bien vivre « L’Art » en général, il faut être en état d’amour. Sans amour, on ne peut rien faire. Sans amour, l’apprentissage, la recherche et la découverte de soi ne peut se réaliser.

 

Nous avons tous, plus ou moins, un potentiel de liberté dès notre création.

Il suffit de se prendre en main pour se découvrir.

Alors, pour vivre libre… il faut bien choisir son chemin, afin de pouvoir prendre tous le sens positif de la vie… et vivre sans trop de contraintes.