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« Apprenti alchimiste… je suis… matière, et je cherche la lumière »

 

Je suis… (ça veut dire que j’ai un nom)

Je suis celui qui suit… (une part de moi-même se sépare du tout)

Je suis ce que je suis… (j’aspire à l’ultime initiation afin d’aller au-delà de cette dualité)

Certains, dans cette respectable assemblée connaissent bien le symbolisme de ces mots.

 

J’aurais aimé apprendre mon métier en allant sur les routes, de ville en ville, comme le Compagnonnage.

Mais issu d’une famille ouvrière… et n’ayant aucune information sur le sujet… je ne pouvais pas savoir que cela existait. Ce n’est que bien plus tard que j’ai pris conscience d’être passé à côté de choses importantes. Par chance, j’ai réussi à satisfaire mes désirs.

 

Si, par la suite… mon métier m’a fait beaucoup voyager…

Mais ce n’est qu’après mon initiation Maçonnique que j’ai compris… et surtout, pris conscience que mon véritable apprentissage de la vie… c’était maintenant !

 

De mon état d’Apprenti… aux autres degrés plus élevés… je suis comme un désert qu’on aurait mal fouillé.

J’ai partagé les Travaux de différentes d’obédiences, visitant goulument des Ateliers de tous Rites. Progressant, évoluant et découvrant davantage.

C’est finalement grâce aux expériences des voyages, que j’ai vraiment commencé à comprendre.

Certes… les vicissitudes et les contraintes de la vie qui m’ont aussi obligé à le faire.

Bref… tous ces voyages m’ont énormément appris… enrichis… et m’ont fait grandir.

C’était important, pour l’éternel cherchant que je suis… de satisfaire ma curiosité…. de pouvoir étancher cette soif de découvrir, d’apprendre, de rencontrer d’autres esprits et d’autres avis.

 

Je n’aime pas l’hypocrisie, ni la tricherie, ni la tromperie, ni la bêtise,  et encore moins la manipulation…!... Il y a des choses que je peux supporter… d’autres, pas !

Je suis d’un naturel tolérant. Mais ma tolérance a des limites. Et la limite de ma tolérance, c’est l’intolérable !

 

Permettez-moi de vous emmener dans un voyage initiatique, alchimique, et ésotérique de la palingénésie… « Palingénésie » signifie : Régénération.

Par-delà les croyances qui éclosent et qui disparaissent…

Par-delà les mythes déchus et les superstitions écroulées…

Le cœur humain conserve éternellement ses orientations affectives. Alors que certains tentent de comprendre et d’expliquer l’origine de la vie… Secret bien gardé…

Il est tout aussi secret la flamme qui nous anime… de cette lumière qui nous attire… et de ce feu qui nous ronge.

La vie naît avec et dans le feu. Il est en tous cas le lien du secret. Le feu… symbole du commencement, de la création et de l’espoir. Il purifie, tout comme l’eau.

Ce symbole fort est un mystère… voire, une interrogation… que nous pouvons approcher qu’à force de travail et d’humilité.

 

L’homme naît, grandit, peine, et meurt.

Mais le travail accompli au service de l’évolution demeure, et continu à travers une chaîne que rien ne peut rompre. Seul le travail assure la possibilité de pouvoir progresser et d’évoluer. Ensemble, et par ce travail… nous pourrons créer une idée force, qui devrait conduire tous les hommes vers un destin meilleur.

 

Constructeur plus éclairé, et plus juste… j’ai conscience de devoir encore travailler durement et longuement pour atteindre mes objectifs.

Le travail sur ma construction est loin d’être terminé. Car si ma taille est mal faite, si mes pierres sont mal ajustées… l’édifice final risque de ne pas tenir.

Le tablier et les gants que nous revêtons au cours de nos assemblées, quel que soit le grade ou le niveau que l’on a atteint, n’ont pas d’autre justification que la protection, et le burinage sans cesse répété sur notre pierre brute. La taille ne connaît pas de limite.

 

Il me paraît évident que ce symbole vise à honorer le travail. Il affirme le caractère hautement moral. C’est la condition de tous progrès, et le fondement de tous mérites.

Je me sens libre, parce je suis déterminé.

Ce travail, qui concerne la construction du Temple, considère celui-ci comme l’un des devoirs essentiels de l’homme. Et puis, il exprime aussi le principe optimiste de la perfectibilité de la nature humaine. C’est assurément une mine de réflexions.

Il doit être collectif… dans le sens de l’observation de l’attitude des autres et de soi-même.

Toute connaissance vient du dedans. Elle est la conscience de la réalité.

On est donc initié que par soi-même.

Pour recevoir cette connaissance, je dois être libéré de mes entraves… devenir transparent comme du cristal. Tel est le travail du chercheur et de l’alchimiste.

 

Dans le cabinet de réflexion, où, encore néophyte… j’ai été préparé, séparé et purifié du monde profane… l’initiation a créée l’irréversible.

C’est le commencement d’un état qui doit m’amener à la perfection.

Après une mort symbolique, arrive l’agrégation… où le sens du monde change en modifiant le sens de la vie.

 

Aujourd’hui… j’ai le sentiment que l’homme de notre temps a quelque peu perdu le sens de la vie… Alors que pour la première fois, toutes les civilisations communiquent entre elles. Ces contacts pourraient annoncer la fin de la différence et des conflits.

Mais l’être humain devient de plus en plus incompréhensible.

L’homme moderne est devenu avant tout, un producteur et un consommateur.

Il ne communique pratiquement plus que par l’intermédiaire d’objets, pour des objets.

Nous sommes dans une civilisation de « l’avoir » et de « l’apparence », qui a oublié « l’être »… où la plupart du temps, la pensée humaine se fourvoie… où elle juge les choses d’après leurs apparences.

« Savoir »… c’est inscrire dans sa mémoire.

« Connaître »… c’est se confondre avec la chose et l’assimiler… (Tout comme le pain que nous mangeons, s’assimile à notre corps).

Or, les préjugés s’interposent comme un écran entre la chose et l’homme.

 

Les symboles, les rites, les attitudes, les gestes, les langages, les objets qui ornent nos Temples… Les emblèmes, dont on se décore… correspondent à une partie de la structure psychologique de l’être humain, qui, encore aujourd’hui, dans notre début de siècle, reste pourvu des mêmes tendances et des mêmes besoins que l’homme de la préhistoire.

La pensée Maç se situant dans l’éternité… je me garde bien de considérer le symbolisme comme une fin en soi.

Il implique un engagement d’une autre portée. Il commande des tâches d’une autre grandeur. La recherche du vrai ne va pas vers la complexité.

Ne dit-on pas que l’on reconnaît le sage à la sobriété de son langage ?

 

La Loge qui était autrefois un lieu où se retrouvaient les opératifs… est devenue aujourd’hui un lieu d’assemblé de femmes et d’hommes libres, désireux de construire tous ensemble… non plus des cathédrales à la gloire d’un dieu unique… mais de travailler sur une œuvre commune, symbolique, spirituelle et intellectuelle… que l’on appelle « le Temple de l’humanité ».

L’initiation permet une transformation d’ordre spirituelle.

Elle engage par conséquent, une recherche sur soi-même. Elle invite à donner un sens à notre existence, sur le pourquoi de notre présence, et tenter de vivre au présent.

Elle vise à une réconciliation avec soi-même, et de tous les hommes entre eux.

Elle implique enfin, que l’on se sente responsable de sa vie… et à se mettre en conformité avec ce que l’on croit être juste.

 

Ma démarche initiatique est une sorte de méthodologie personnelle qui tend vers la découverte de la connaissance universelle… vers ma propre découverte.

Elle me permet une exploration méticuleuse et profonde, souvent hermétique, mais toujours juste, éclairé et efficace de tout ce qui est caché au plus profond de moi.

Aujourd’hui, je me considère toujours comme un apprenti alchimiste.

L’alchimie se produit et s’opère sans heurt… doucement, calmement… et cela risque de durer encore très longtemps.

Rappelez-vous les principes des trois premiers degrés…

Au grade d’app C’est la matière qui domine l’esprit.

Au grade de Comp Ce sont les deux forces qui s’équilibrent.

Et au grade de Maît C’est l’esprit qui survole la matière et la transcende.

 

J’ai pris l’habitude de conduire mes recherches comme je réalise mes créations picturales et littéraires.

Il faut d’abord que j’observe, que je me concentre, que je sois curieux, que je sois ouvert sur le monde. Il faut que j’imagine, que j’analyse, que je puise l’inspiration en installant une paix intérieure… Il faut que je fasse place vide, et que je puisse me remettre en question.

Alors… je me crée une idée… une image… des plans.

Il faut pour cela… de la méthode, de la discipline, et de la patience.

Il me faudra devenir « matière » moi-même… Communier avec la matière… pour comprendre les structures, les volumes, les formes et les couleurs.

Et pour réaliser l’œuvre… il me faudra de bons outils adaptés à ma personnalité, qu’ils fassent parti de mon corps, et de tout mon être… Pour enfin, choisir la bonne technique pour traduire et transmettre sur la toile, ou sur le papier… l’image (ou l’idée) que je me suis fabriquée.

Pour que l’alchimie se réalise, il me faudra énormément d’humilité… être en état d’amour et d’ouverture. Ce sera la transmutation de l’esprit en matière.

Pour cela… Il faut que les forces soient d’égales… car toutes formes de luttes sont à bannir. S’il y a combat, il n’y aura plus d’équilibre entre mon esprit et la matière.

Cela ne doit pas être une souffrance, mais un acte d’amour. Par conséquent, que du plaisir.

En alchimie, il faut l’union pour réaliser l’œuvre.

 

Un soir, je me suis retrouvé dans un lieu sombre, lugubre, silencieux et froid… cet endroit sentait le moisi et le renfermé. Cela doit vous rappeler quelques souvenirs.

Sur les murs noirs étaient écrit des lettres blanches : « V.I.T.R.I.O.L. »

La première explication qui m’est venu à l’esprit, c’est que le Vitriol est une huile de verre, soit de l’acide sulfurique. Symbole de l’agressivité.

Mais ici… cela veut certainement dire tout autre chose. Le doute m’a envahi.

Plus tard, j’ai su ce que cela voulait dire :

« Visite l’intérieur de la terre, et en rectifiant, tu trouveras la pierre occulte ».

Je n’étais pas plus avancé. C’était quoi cette pierre ?

 

En fait, elle symbolise la transmutation de la matière. Mais également du corps et de l’esprit. Elle est la synthèse de l’unité cosmique : « Mourir pour renaître ».

On visite l’intérieur de soi-même, et on va se rendre droit.

Et lorsque l’on sera droit, on laissera passer la lumière.

La définition de ces lettres est la clé de l’alchimie « Matière, esprit, et science ».

Cela voulait dire pour moi que cette pierre était tout à la fois le commencement, et la fin de tous les corps.

Ce n’est pas l’existence qu’il faut transmuter en or, dans l’exclusivité du « pouvoir d’acheter »… Mais c’est l’or qu’il faut transmuter en lumière. Car elle est la racine du ciel enfouie dans la terre de l’homme. Cette révélation était nouvelle pour moi.

 

On demande au nouvel initié de se démunir de ses métaux, car sa gloire et sa richesse sont ailleurs… cela symbolise de l’attachement aux idées préconçues. C’est de l’alchimie !

 

Alors… et en quelque sorte… j’aurais moi aussi mon propre creuset, ou plus justement, mon Athanor. Athanor que je devrais entretenir durant toute ma vie terrestre... afin que son travail puisse permuter « mes » métaux… et aider ainsi au développement de ma personnalité, tout en préservant mon identité.

 

Pourquoi fallait-il que je meurs pour accomplir cette épreuve ?

Mais tout d’abord… mourir c’est quoi ?

C’est un grand vide tout noir qui s’ouvre sous vos pieds ?… Une pesante et angoissante solitude ?... Un déséquilibre ?... Un sentiment d’abandon total ?… 

Qui pourra me répondre ?

 

Nous avons tous vécus dans notre vie un décès d’un être cher.

Nous avons eu alors l’impression, et l’intime conviction que l’on n’y survivra pas.

Puis arrive le jour où il faut revenir à la vie… parce que des êtres chers et aimants comptent sur vous… Alors, il faut renaître, réapprendre à vivre autrement… afin de continuer à construire et à transmettre.

C’est la renaissance, où l’on reprend son bâton de voyageur pour suivre un nouveau chemin… pour suivre un autre parcours.

« Mourir pour renaître plus fort »… Telle est la formule offerte à tous App qui doivent oublier de ce qu’ils furent… pour devenir de nouveaux hommes.

 

Aujourd’hui je n’ai plus peur d’être éclairé sur mes défauts.

Je souhaite pouvoir sortir de l’abîme et des ténèbres. Je n’ai plus peur du noir. Je sais que la lumière est encore loin, mais je suis toujours prêt pour ce travail de longue haleine.

 

 « Ô âme aveugle, armes-toi du flambeau des mystères… et dans ta nuit terrestre, tu découvriras ton double lumineux, ton âme céleste. Suis ce guide, et qu’il soit génie, car il tient la clé de tes existences passées et futures ».

C’est une citation d’un philosophe Egyptien de l’antiquité, dont je n’ai pas retrouvé le nom.

 

La lumière est la non-forme… C’est-à-dire : la négation de la forme.

Car dès qu’il y a forme, il n’y a plus de lumière.

Le terme « lumière » n’est pas la lumière visible… c’est tout ce qui n’est pas matière. Cette lumière, c’est la perception de l’unité. C’est une énergie primordiale indifférenciée. Mais l’énergie, c’est déjà quelque chose.

Avant la création, il y avait quelque chose d’indifférencié qui valait 1…

On appelait cela la lumière.

Les anciens se basaient sur une phrase qui était : Aïn Soph Aour.

Aîn, c’est la négation.

Soph, la forme.

Aour, la lumière…………………    c'est-à-dire : L’amour.

A chaque fois que l’on parle d’amour… on parle de lumière.

Tenez… Lorsque que l’on aime, on dit aussi que l’on adore… Il y a le mot « Doré »…

Doré, c’est la couleur de l’or, du soleil, du feu, ou bien encore… de la lumière.

 

Avant… il y avait que l’unité. C'est-à-dire : ni lumière, ni ténèbres.

Pour une raison particulière, une partie de cette unité s’est mise en mouvement.

Dès lors, la partie agitée prend le nom de ténèbres (Composé de lumière agitée)…

Et le reste perd le nom d’unité, pour prendre le nom de lumière (Composée de lumière immobile).

A partir de ce moment… le temps venait de naître en même temps que la matière.

Un mince filet « lumière/matière » s’enroula sur lui-même, créant une densité plus grande que l’environnement. C’est cette matière que nous connaissons aujourd’hui.

 

Il y a donc dans notre univers beaucoup plus de lumière que de matière, et cette lumière exerce en permanence une pression sur la matière.

On peut se faire une idée de l’univers en prenant l’exemple bien connu des physiciens et des alchimistes… celle d’une nappe tissée d’un même fil créant diverses formes.

Imaginez… On froisse cette nappe. Il y aura donc plein de plis différents. Par conséquent, il y a eu acte de création. Pourtant, la seule chose qui existe, c’est la nappe… et la différence entre pli et la nappe, c’est le mouvement.

 

Si… pour l’alchimiste, il y a trois principes importants : Le corps, l’âme et l’esprit… Il y a également trois autres principes qui constituent chaque chose, et dont nous sommes construis. Je veux nommer : Le sel, le soufre et le mercure.

Le sel… C’est la matière.

Le soufre… C’est l’agitation.

Et le mercure… C’est l’esprit.

Le but est de transformer ces trois principes en lumière.

En tant qu’alchimiste, je préfère dire : transmuter.

« Il y a une règle dans notre univers » disait Lavoisier… « Rien ne se perd, rien ne se crée… tout se transforme »

Faire de l’alchimie sert à transformer la matière en lumière.

D’un point de vue métaphysique, c’est peut être de retrouver le grand architecte des mondes, car il est lumière. Du point de vue physique, c’est peut-être de transformer la matière en cette énergie primordiale. C’est le souhait de l’unification des forces.

 

Ma principale quête en tant qu’alchimiste, c’est d’être sur le chemin, ou la voie initiatique… d’être en recherche de la lumière… d’être à la recherche du bonheur.

Mais qu’est-ce que le bonheur ?

C’est en réalité un « non-mouvement ».

Le secret du bonheur est d’exiger beaucoup de soi, et très peu des autres.

On perd trois notions constantes de notre création : le temps, l’espace et la matière. Lorsque l’on sort de ce bonheur, on dit : « ha que c’était bien ! »… Quand on est dedans, on ne dit rien.

 

Mais alors… Résumons.

Le chemin initiatique, c’est d’abord trouver son chemin.

 

Prenons une sphère… Le seul point immobile, c’est le centre… c’est « l’être ».

Dans ma quête, j’essaie de marcher vers ce centre. Tous les chemins initiatiques mènent vers le centre. Qu’importe où on est sur la sphère… chacun a son propre parcours, et aura un chemin unique… car chacun est différent.

L’alchimie permet de trouver ce chemin personnel.

 

L’alchimiste travaille au creuset… Cela veut dire qu’il essaie de faire converger toute la lumière de l’univers en un certain point.

La quête philosophale, c’est : « Tu décomposes, tu recomposes, et tu laisses entrer la lumière, et une fois que tu as fait cela, et bien… tu as trouvé la Pierre philosophale ! » 

La Pierre philosophale, c’est une ouverture sur cette fameuse lumière.

 

Attardons-nous un instant sur le sens du mot « agitation ».

Prenons l’exemple du fil électrique. Faisons passer du courant. Il s’agite…

On dit alors qu’il fait résistance. Cela veut dire aussi qu’à chaque fois que nous avons des émotions, nous faisons résistance.

L’agitation, c’est l’âme… C’est la quantité de soufre que nous avons en nous, en naissant. L’esprit, c’est le point d’immobilité…

Et le corps, c’est la forme définie pour le mouvement.

 

Lorsque l’alchimiste dit qu’il retire le soufre de quelque chose… évidemment, ce n’est pas « l’élément » soufre… mais son agitation.

Ça ne veut pas dire non plus qu’il va s’aligner… non. Simplement, ce sera plus facile.

Le soufre est une énergie qui va de l’intérieur vers l’extérieur.

Le mercure, c’est tout le contraire. Les deux ensembles, se neutralisent.

 

Pourtant,nous sommes tous caractérisés par notre plus ou moins grande transparence à la lumière. La seule manière de ne pas faire d’obstacle, c’est de ne plus avoir de forme.

Plus de matière, plus d’obstacle !...

A chaque fois que l’on travaille, on devient un peu plus transparent et on perd un peu de notre forme.

Curieusement alors… Pour trouver cette lumière, nous ne cessons pas de suivre des formations initiatiques… alors qu’on devrait faire des non-formations. Sinon, on reste conforme.

Cela veut dire que nous errons ensemble, et que finalement, nous sommes tous dans l’erreur.

On passe notre vie, non pas à chercher la lumière… mais à l’empêcher d’entrer !

Peut-être qu’il y a qu’une seule chose à faire… c’est d’arrêter de faire résistance à son passage. Et qui fait résistance ?... c’est notre agitation.

 

La vraie sagesse est l’aboutissement de longues et nombreuses actions positives ou négatives envers les autres… mais surtout, envers soi-même.

Accepter ce n’est pas se soumettre… c’est admettre d’aller plus loin.

« Apprenti », c’est accepter d’être silencieux. Car le silence, est déjà une prise de conscience de soi.

« Compagnon », c’est accepter d’être sur un fil… en transit.

« Maître », c’est accepter de grandir et de s’ouvrir.

 

Alors, pour préserver mon silence… qu’il en déplaise aux beaux parleurs et à ceux qui pensent tout haut… je préfère vivre sans bruit, et continuer ma quête.

 

A travers l’amour, le travail et l’art, j’existe réellement.

Ce sont les seules conditions essentielles à mon bonheur, afin que je puisse progresser.

 

 Je peins et j’écris ce que les autres ne voient pas…

Je sculpte mon espace et ma vie par petites touches de silences, de bonheur, de rires et de cris. Tentant d’harmoniser les formes, les couleurs et les mots.

 

Je dois retourner à mes recherches d’Apprenti alchimiste…

Tailler ma pierre jusqu’à ce que je mette à jour ce que je suis…

Je suis déjà… mais je ne sais pas encore « qui » je suis !

 

Je serais « lumière » que lorsque je ne me ferais plus d’ombre… ni en moi, ni autour de moi.

 

J’ai dit.