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« THAÏS… ma Princesse »                            ( Jean-Marie MANSON – Mai/août 2016 )

 

« Encore un mois… une semaine. Encore un jour… une soirée. Encore une nuit… une heure.

Puis, au petit jour… c’est le départ. »

 

20 mars, en l’an 2000… naissaient cinq bâtards. Cinq petites boules noires de poils lisses et luisants, pas plus grosses que des poires.

Parmi eux… THAÏS. Merveilleuse petite chienne, dont le cœur et le corps étaient remplis de douceur et d’amour. Elle était éclatante, vive, intelligente, belle, gracieuse, souple, rapide, rayonnante de lumière et de gaieté. Elle a complètement changé ma vie pendant seize ans.

Elle n’a jamais su ce que voulait dire « agressivité » ni « méchanceté ».

 

« Faisons un petit retour en arrière… c’était en 1996, j’avais quitté dans la douleur, mon domicile conjugal, femme, enfants, et tout ce que j’avais durement gagné pendant près de 45 ans. Dure décision… mais c’était un choix et une nécessité.

De la séparation au divorce… il aura fallu six années. Six longues années de souffrance et de dépression.

J’ai tout perdu. Maison, meubles, objets. Bref, une quantité énorme de biens et d’argent. Puis, le pire… l’estimation de mes deux filles… et j’ai perdu la confiance qui restait en moi.

Seul, mon fils ainé m’a toujours compris et soutenu. Il est toujours resté le même… c’est-à-dire ; proche de moi.

Me remontant souvent le moral. Son amour pour moi, sa loyauté, son respect et sa fidélité ont fait de lui un homme épatant, généreux, gentil, bon et plus fort… même s’il n’était pas toujours d’accord avec moi sur certains points. J’avais perdu une fille… et l’autre ne me comprenait pas.

Aujourd’hui, ce n’est pas mieux.

Pourtant il y a des moments de paix et de calme, car j’ai pactisé avec mes démons.

Mais, rien ne dure. La vie, dans ses relations affectives et humaines, sont si fragiles.»

 

― Donc… ce 20 mars 2000… J’étais installé depuis quelque temps avec un petit bout de jeune femme dont je croyais être amoureux. Je pensais à tord que c’était réciproque.

Elle avait une petite chienne qu’elle avait nommée « CACHOU ». Race : Caniche moyen, adulte… toute noire et frisée. Agile, futée, un peu fourbe, têtu comme une mule, et possédant un fichu caractère bien prononcé.

 

― La nuit était bien avancée, lorsque le travail s’est mis en route. Tout semblait aller très vite.

Pourtant… elle mit du temps avant que le premier bébé chiot ponte le bout de son nez à la sortie.

Au bout de quelques minutes, le premier sorti sans problème, suivit de l’enveloppe que CACHOU mangea rapidement. J’ai beau être dur sur ce point, cette pratique m’avait un peu écœurée.

Mais bon… c’est la nature. Tous les mammifères font ça. Sauf les humains.

― Le deuxième arriva environ dix minutes plus tard. Sans problème.

Nous étions aux petits soins pour CACHOU. On lui parlait, la caressait, et on lui donnait à boire. Je m’occupais personnellement des petits bouts qui sortaient. A ce moment… on ne savait pas combien il pouvait en avoir.

― Un troisième s’est présenté… mais cela commençait à être difficile pour la mère.

Je donc pris la décision de l’aider. Je tirais sans trop forcer, les petites pattes qui se présentaient.

La sortie s’est effectuée après quelques poussées, aidé de mes tirages. Le bébé chiot allait très bien. Puis vint l’enveloppe qui disparaissait comme les deux premiers. Quel gourmande cette CACHOU !

Puis, un autre se préparait à sortir. CACHOU était de plus en plus fatiguée, et il fallut que je l’aide avec plus de conviction, et en forçant un peu plus pour, qu’enfin, le quatrième puisse sortir.

Pour la mère… même rituélie. Sortie de l’enveloppe… puis, engloutissement.

Je sentais bien qu’elle avait vraiment du mal, et qu’elle n’en pouvait plus. La pauvre. C’était de gros bébés.

Nous pensions que c’était terminé… quand elle nous fit comprendre qu’il y en avait un autre qui frappait à la porte. Ce soir… ce passage était très fréquenté !

Je commençais à en prendre l’habitude. Je savais ce que je devais faire pour libérer le plus rapidement possible cette pauvre chienne qui n’en pouvait plus.

Le cinquième bébé arriva sans bobos. Il était temps car la chienne était vraiment fatiguée et au bout du rouleau. Elle n’arrivait plus à engloutir la dernière enveloppe… mais elle a pris son temps.

La nuit a été dure et longue. Surtout pour la mère.

Elle avait prit soin malgré tout, de ses petits jusqu’à ce qu’ils s’endorment. Elle en profitait pour en faire autant.

Fatigués, mais heureux et satisfaits de ces merveilleux évènements… nous avons fait la même chose.

 

― Au petit matin…notre curiosité nous forçait à savoir qui était qui. Combien de femelles ?... combien de mâles ? Ils étaient petits, tous plus ou moins différents.

Je reconnaissais tout de suite la troisième venue. C’était une femelle. Elle avait de petites taches blanches sur le bout de la patte droite, sur le cou et la poitrine, et sur le bout de la queue. Ce qui la rendait craquante.

Le premier était un mâle… le deuxième, une femelle… le quatrième, un mâle… et le cinquième, un autre mâle. Deux femelles pour trois mâles. Tous étaient noirs aux poils courts et luisants.

Elle avait bien travaillée cette CACHOU ! On n’a jamais su qui était le père. Peut-être le colley du voisin… ou bien de border collie qui se baladait dans le village.

J’avais un faible pour la petite noire aux taches blanches. Je ne peux pas m’expliquer ce choix. Il y avait quelque chose qui m’attirait plus que les autres.

Ils étaient tous drôles. Ils s’agitaient constamment avec de tous petits cris… et ils avaient toujours faim. Cinq petits bouts, gros comme mes poings. CACHOU assurait son rôle.

A cette époque… nous avions également dans le même temps une toute jeune perruche qui venait de naître quelques jours auparavant. Ce qui était drôle, c’est qu’elle se mélangeait avec les bébés chiots. Elle dormait avec eux, les uns blottis contre les autres. Elle était traitée comme les autres. CACHOU en faisant pas de différence, la léchait. Elle l’avait accepté et adopté. C’était touchant de les voir ensemble !

 

― Et puis, ils se sont mis à grandir. Ils courraient maladroitement à travers les pièces de la maison, suivit de la perruche qui sautillait pour les suivre.

 

― Arrivés à trois mois… ils galopaient de plus en plus, et jouaient dans toute la maison… toujours suivit de la perruche qui ne volait toujours pas. Habituée d’être avec les petits chiots, elle s’était mise à marcher comme eux.

Les deux petites femelles étaient sensiblement plus calmes. Mais elles ne loupaient pas les bons coups.

Ils se retrouvaient souvent pour la sieste, faisant une grosse boule de poils noirs… la perruche qui faisait partie de l’équipe, dormait parmi eux, entre leurs pattes. Elle avait du caractère cette perruche, et elle s’avait se faire respecter.

― Au bout de trois ou quatre mois… deux mâles avaient disparu. Hélas, on ne pouvait pas les garder tous. Restaient les deux petites femelles et un petit mâle. BOUBOULE. Il était bien rond.

Les deux petites puces se ressemblaient… mais elles avaient pourtant une légère différence… les tâches blanches.

Comme je l’ai déjà dit… j’avais un faible pour cette petite que j’avais nommé « THAÏS ». Et elle aussi avait de l’attirance pour moi… c’était réciproque, car elle ne me quittait pas.

Les trois adolescents jouaient sans arrêt, ou plutôt : quatre (la perruche également)… quant ils ne dormaient pas. Ils faisaient pas mal de dégâts. C’était si amusant de les voir si heureux ensembles.

― Quelques semaines plus tard, la petite femelle et le petit mâle avaient trouvés une famille d’adoption. Des amis. Et puis… pour nous… ça faisait beaucoup dans la même maison.

Nous n’avons jamais eu de leurs nouvelles.

 

― En peu de temps, nous retrouvions cet appartement terriblement calme et vide.

CACHOU était toujours là, très en forme…  la perruche aussi… ainsi que la petite THAÏS.

Elles s’entendaient à merveille. C’était le principal.

Ma petite princesse THAÏS me faisait craquer avec ses petits yeux ronds si pétillants. Elle était pleine de malice et d’espièglerie.

 

― Lorsque j’ai eu mon accident de moto, je me suis retrouvé à l’hôpital pour quelques mois, suivi par un mois de maison spéciale pour ma rééducation, afin que je puisse remarcher et retrouver ma forme.

A la clinique, ne pouvant pas marcher, je me déplaçais en chaise roulante. Ma compagne m’amenait ma THAÏS lovée sur mes genoux. Et nous faisions de grandes ballades dans le parc. Elle était adorable et si attirante. Elle me manquait lorsque je me retrouvais seul. Une grande complicité est née entre nous.

 

― Trois années plus tard, je me retrouvais seul dans la vie. Ma compagne m’ayant abandonnée.

Heureusement j’ai pu garder ma Princesse THAÏS.

J’habitais avec THAÏS dans un petit village, dans une vieille maison un peu vétuste, à la campagne.

Nous avons souvent traversés des moments difficiles… mais nous avons pu aussi partager de bons moments. On ne s’est jamais plus quittés.

Parfois… et le plus souvent possible… je l’emmenais avec moi au travail. Elle restait sagement dans mon bureau. Je la sortais aussi souvent que je le pouvais, et on jouait à la balle dans les moments de récréations. Elle courait vite. Très vite même. Elle rattrapait souvent la balle avant le deuxième rebond.

 

Lorsque je ne pouvais pas l’emmener, ou que je devais partir en moto… elle comprenait en voyant m’habiller en motard, et restait sagement dans la maison. Elle comprenait tout.

C’était toujours la fête quand je rentrais. Je ne tardais jamais. Je savais qu’elle était seule à m’attendre… et qu’elle devait avoir des besoins à faire. On ne se quittait plus après.

 

― Un jour pourtant, alors que J’avais toujours laissé THAÏS en liberté. J’avais laissé la porte d’entrée ouverte, comme d’habitude… afin qu’elle puisse rentrer et sortir à sa guise. Ce qu’elle faisait.

Mais ce jour là, c’était en fin de matinée… elle ne remontait pas. Rien ne se passait comme nous avions l’habitude. Inquiet, je l’appelais… mais elle n’apparaissait pas. Je suis donc descendu pour la chercher. Elle n’était nulle part. Très inquiet… j’avais pris la voiture pour visiter les alentours. Toujours pas de THAÏS à l’horizon ! Pourquoi avait-elle fait ça ?... ce n’était pas de son habitude.

Mon angoisse montait et m’envahissait des pires choses. J’imaginais le pire.

J’avais déjà tout perdu… mon divorce, mes biens, mon ex-compagne… il ne manquerait plus que je perde en plus ma THAÏS.

Cela faisait pas mal de temps que je cherchais dans tous les sens. Je décidais de rentrer à la maison, au cas où elle serait revenue. Mais elle n’était pas là. J’étais désespéré et effondré.

Là, à ce stade, la panique m’envahissait. Je ne tenais plus en place. Cela faisait plus d’une demi-heure qu’elle avait disparue. Je ne pouvais pas rester seul dans cette vieille baraque… et elle… ma princesse… où pouvait-elle bien être ?... Lui serait-il arrivé quelque chose de grave ?

Je ne voulais m’avouer vaincu. Je décidais donc de reprendre mes recherches. Je repris vivement la voiture, et j’allais sur la grande route, vers la sortie du village.

Je remontais la route tout en surveillant les alentours. Il y avait un peu de circulation, et ça roulait relativement vite. Je ne pensais pas qu’elle puisse venir par ici. Et puis, cela faisait loin de la maison.

Je remontais toujours la côte… puis, désespéré, je décidais de faire demi-tour.

Je redescendais lentement la route… abattu. épuisé… tellement j’avais mal dans la poitrine. Comment retrouver ma THAÏS ?... Où était-elle ?... qu’était-elle devenue ?

Je me voyais déjà de nouveau seul… je paniquais à fond et je me sentais très mal.

Soudain, au loin, j’aperçu un animal de l’autre côté de la route. Je me suis concentré sur lui. Et c’est alors que j’ai reconnu ma THAÏS !... C’était bien elle. Elle marchait vigoureusement en remontant la côte dans le sens inverse. Ses poils se balançaient de droite à gauche. Je ne l’avais pas encore envoyé au toilettage.

Je m’arrêtais quelques mètres devant elle, et je suis descendu de la voiture. Je l’avais appelé tout en traversant la route. « THAÏS !... THAÏS !... Viens ma belle ! »

Lorsqu’elle m’aperçue… elle se mit à courir en ma direction sans s’occuper de la circulation. Fort heureusement, la route était déserte à ce moment là. C’était comme si elle était soulagée.

Effectivement elle était heureuse. Je lui fis de longues et grandes câlineries, en la caressant et en lui faisant de gros bisous, tout en lui disant qu’il ne fallait plus qu’elle recommence… que j’avais eu tellement peur de la perdre. Je pense qu’elle aussi avait eu très peur. Elle m’avait comprise. J’étais soulagé. Nous étions très heureux de nous retrouver de nouveau ensemble. Elle me fit fête longuement.

De retour à la maison, elle n’avait pas arrêtée de se faire pardonner. On a eu tous les deux très peur !

 

Elle n’a jamais recommencée. Elle avait dû aller plus loin que d’habitude, et elle se serait perdue. Elle était bien trop loin de la maison lorsque je l’ai retrouvé. Elle se serait perdue totalement… et peut-être même, aurait-elle eu un grave accident sans que je puisse le savoir. Je n’osais plus y penser ! Je m’en sis rendu malade.

 

― Bien avant cet évènement… alors que j’étais dans une dépression profonde après mon abandon, et que mon moral était au plus bas. C’est-à-dire ; au fond du trou… j’ai eu souvent l’envie d’en finir avec ma vie. Alors… parfois… que ce soit en moto, ou bien en voiture (J’avais eu la bêtise d’acheter une voiture sportive (d’occasion) à l’époque, et une moto très puissante)… Je me mettais à déconner sans vraiment m’en rendre compte. Je roulais vite. Très vite. Trop vite !

Dans ces moments extrêmes de folie… mes enfants m’apparaissaient, ainsi que ma princesse THAÏS qui m’attendait seule, sagement dans notre maison, que je rentre.

Je n’avais pas le droit de faire ça !

Mes enfants ne m’avaient rien fait. Ils n’étaient pas coupables. Et puis ma THAÏS n’avait rien fait… comment aurait-elle fait, seule, enfermée dans la maison ?

L’idée était insoutenable… C’était bête et irresponsable. Je me calmais rapidement, et je m’arrêtais pour retrouver mes esprits. J’étais à côté de mes pompes !

Alors… une fois redevenu lucide, je rentrais, peu fier… encore chamboulé de mon geste stupide… THAÏS venait me voir, heureuse de me retrouver… Elle comprenait mes états d’âmes, et me faisait fête. Elle m’aimait, c’est sûr !

 

― Ma dépression s’étant aggravée… j’ai dû prendre quelques jours de repos chez mon fils Laurent, en Bretagne. Ma THAÏS est allé chez les parents de mon ex-compagne pour quelque temps… le temps que je reprenne vie et que je puisse remonter à la surface, et aussi me refaire une santé.

Allant mieux, à mon retour un mois après, j’ai voulu la récupérer. Mon ex ne voulait pas. Elle voulait la garder pour la donner à ses parents qui avaient perdu leur chienne. Je n’ai pas cédé. J’ai récupéré de force ma petite chienne qui était trop contente de me revoir. Pas question de me séparer d’elle… et elle, de moi. Elle m’avait tellement manqué. Je lui ai aussi manqué, vu la fête qu’elle m’avait faite.

J’avais eu d’autres petits problèmes de santé, où j’avais été obligé de faire des petits séjours dans les hôpitaux. Je confiais THAÏS à une amie de confiance. Et non plus à mon ex. trop risqué !

 

― Plus tard… en 2006, je me remariais avec l’adorable et délicieuse ELENA, d’origine Russe.

THAÏS l’a adoptée immédiatement sans aucun problème. C’était bon signe. Elles s’adoraient.

Ce qui n’était pas le cas pour les quelques aventures que j’avais eu auparavant. Elle ne les aimait pas, ou bien rien ne se passait entres elles. THAÏS était très démonstrative. Ok, pour une ballade… mais pour vivre ensemble, ce n’était pas possible !

C’était pour moi de bonnes et solides indications. Je l’écoutais toujours, car elle était bonne conseillère.

ELENA aime faire de grandes promenades, que ce soit dans les collines, à la campagne ou ailleurs… THAÏS aimait aller avec elle. Elles sont devenues très copines et très complices toutes les deux.

A tel point que parfois, elle se tournait vers ce qui lui plaisait le plus, et qui allait toujours dans le sens de son intérêt propre… me laissant parfois seul avec mes états d’âmes, ou mes activités. Mais j’acceptais. Je savais qu’elle était en bonne compagnie. Jamais je ne lui en ai voulu. Elle était si bien avec nous. Seulement, elle faisait son choix de ses activités. Avec Elena… ou avec moi. Elle nous aimait très fort.

 

― En 2007, elle avait subit une importante opération. Elle avait une infection à l’utérus. Elle s’en était remise assez rapidement. Très vite, elle s’était remise à courir et à sauter comme elle l’entendait.

A cette époque, nous habitions un joli appartement dans une résidence au 4ème étage. Il fallait pour ses besoins, que je la porte dans mes bras pour descendre… et pour remonter. Elle aimait cette technique. Elle m’a toujours fait confiance.

 

― Puis… petit à petit, je l’ai vu vieillir… jusqu’à s’affaiblir tout doucement.

Je commençais à avoir mal dans mon inconscience. Non pas parce que notre lien se déchirait, non… au contraire… il se renforçait d’une autre manière et sur d’autres plans.

Nous avions déménagés dans le sud de la France, dans un charmant petit village, dans une vieille maison de village classé.

 La communication passait plus difficilement entre nous. Elle devenait sourde… de petites cataractes se formaient, voilant de plus en plus ses yeux, et par conséquent, sa vue. Ses membres devenaient douloureux et se déformaient légèrement. Ses dents tombaient, et sa gueule lui faisait certainement mal. Elle ne pouvait plus croquer. Elle prenait davantage de poids, puisqu’elle n’avait plus le même rythme physique. Son cœur s’est dérégler. Il grossissait. Ce qui lui provoquait d’horribles toux, et une respiration difficile.

Elle digérait de plus en plus mal ce qu’elle aimait, comme le poulet cuit.

Bien entendu, nous la faisions suivre régulièrement par un vétérinaire, et on la soignait du mieux que l’on pouvait. En tous cas, on lui donnait beaucoup d’amour et d’attentions.

Que ce soit ELENA ou moi… nous restions sans cesse à la surveiller, et à l’aider à vivre. Médicaments et calmants étaient dans le rituel du matin et du soir. « Lui as-tu donné son médicament ? »

Nos longues ballades devenaient de plus en plus courtes… pour ne plus en faire. Sauf les sorties du soir, pour le pipi, le caca… avant le dodo devenaient difficiles… comme un rituel bien place.

Il fallait la guider et que l’on fasse constamment attention à ce qu’elle faisait.

Nous la suivions toujours avec un petit sac en plastique. Car ses habitudes avaient changées. Avant, il lui fallait obligatoirement un carré d’herbe fraîche… Là, c’était devenu n’importe où, et n’importe quand !

Quelques semaines avant qu’elle parte… avant la nuit, nous la sortions pour qu’elle puisse faire ses besoins. Seulement à dix mètres, qu’elle réalisait ou qu’elle parcourait, avec beaucoup de difficultés. Puis, elle rentrait, et se recouchait dans son panier. Et quand elle n’y arrivait pas, elle se laissait tomber sur le sol… tapis ou pas.

 

― Quelques jours avant son dernier voyage… ses pattes ne la soutenaient plus. Elle s’écroulait, glissant sur le sol lisse du parquet. J’avais terriblement mal. Elena, moins démonstrative, était dans le même état.

La nuit… j’avais toujours une oreille tendue pour déceler le moindre de ses mouvements, le moindre bruit suspect… pour deviner dans quelle difficulté elle avait pu se mettre. Le moindre bruit me faisait sursauter. Je mourrais d’inquiétude… et j’en rageais !

On l’entendait piétiner le parquet avec ses ongles devenus trop longs, et tousser… tousser, tousser d’un ton roque.

Rien qu’au bruit qu’elle faisait, on pouvait deviner ce qu’elle était en train de faire.

Je m’enfermais alors dans une colère sourde. Je ne voulais pas admettre la réalité. Ma THAÏS vivait ses derniers jours. Elle était au bout de son cycle. Elle n’en pouvait plus. Je souffrais terriblement de mon impuissance… et surtout de mon injuste colère. Il fallait que je l’accepte, mais je refusais cette réalité.

 

― J’avais pris rendez-vous deux semaines avant avec son vétérinaire, afin qu’il puisse faire un bilan de son état.

Le jour fatidique… le 26 avril 2016… c’était le jour de son rendez-vous chez le Vétérinaire.

Depuis deux, ou trois jours, son état s’était terriblement aggravé et dégradé. On pouvait voir le changement tellement c’était frappant. Elle semblait perdue, l’air hagard, dans le vide. Elle se figeait, fixant je ne sais où… cherchant peut-être à comprendre où elle se trouvait… elle n’était visiblement plus avec nous.

Sans qu’elle puisse s’en rendre compte, elle avait peut-être commencée son départ pour l’au-delà. Elle savait.

Elle ne tenait plus sur ses pattes, et elle ne parvenait plus à marcher. Tout l’abandonnait !

Avant de monter dans la voiture, ELENA lui avait fait de gros câlins, la serrant dans ses bras. C’était émouvant de les voir ? Je sentais que j’allais craquer. Elles avaient toutes deux que c’était la dernière fois qu’elles se voyaient. Cet adieu était si déchirant.

Elle n’avait pas pu faire ses besoins devenus liquides et glaireux depuis quelques jours… sauf une goutte de pipi incontrôlable.

Rassemblant mon courage, tout en lui parlant… je l’ai pris dans mes bras pour la mettre sur le siège arrière de la voiture. En cours de route, prise de panique, car elle ne devait plus se rappeler qu’elle aimait la voiture et la ballade… et fit ses besoins. Je la tenais d’une main pour ne pas qu’elle tombe du siège. C’est le dernier cadeau qu’elle m’a laissé la pauvre chienne.

Le vétérinaire n’avait pas terminé avec le patient… je sortais ma THAÏS… la nettoyant un peu, car elle s’en avait mis partout. Ce n’était pas grave.

Et puis, nous avons marché un peu ensemble pour une probable dernière balade. Elle se serrait contre la jambe pour ne pas tomber et pour se guider. Il fallait qu’elle reprenne confiance en elle et en moi. Lui faisant des caresses et des bisous, tout en lui parlant. Elle semblait ne plus comprendre la situation. Je ne sais même pas si elle m’entendait ou comprenait ce que je lui disais.

Le Vétérinaire est enfin sorti… l’a observé… et il a compris.

Il l’a fait rentrer dans son cabinet… l’a soulevé et mis sur la table, et il l’a occulté attentivement.

Son cœur battait très fort et avec difficulté. Il regardait ses yeux et fit quelques autres manipulations… et il a dit alors… « Il faut la laisser maintenant. Elle est arrivée au bout. Il faut arrêter ».

Je la tenais contre moi, serré, je n’ai pas arrêté de la caresser et de lui parler pour la rassurer. Elle ne comprenait plus rien à cette vie.

J’avais compris ce que cela voulait dire, et j’ai donné mon accord.

Il a alors préparé une seringue remplie d’un liquide rougeâtre, tout en m’expliquant ce qu’il allait se passer.

J’ai fais le tour de la table, toujours en touchant ma THAÏS, et je l’ai prise à nouveau dans mes bras. Sa tête sur mon avant bras, je la caressais, l’embrassais et lui parlais… pendant qu’il injectait doucement le produit fatal.

J’ai senti tout son corps se détendre… sa tête est devenue plus lourde. Elle est partie en douceur, dans un calme serein. J’ai continué de la caresser et de lui faire des bisous un long moment. Je sentais des larmes monter en moi. Ma THAÏS, ma Princesse venait de partir. La vie l’avait abandonné… et elle venait de me quitter définitivement.

Tout s’écroulait !... Je me sentais perdu… hors du temps. Comme si je tombais dans un vide sans fond. Comment allais-je faire maintenant qu’elle ne sera plus jamais à mes côtés… que l’on ne pourra plus partager de bons moments ensemble ?… qu’allais devenir sans elle ?

 

Encore quelques caresses sur sa petite tête devenue inerte et détendue, les yeux à moitié ouverts… et je fis demi tour. Je craquais immédiatement. Ma gorge me faisait mal… ma poitrine avait de gros spasmes, et je fondais en larmes.

Le vétérinaire était sorti un instant pour me laisser seul avec elle. Puis, il la replaçait correctement sur le côté.

J’ai eu du mal à conduire. J’avais sans cesse son image qui me revenait.

 

Arrivé à la maison, je me suis effondré dans les bras d’Elena. Elena me comprenait. C’est avec une grande douceur et un grand respect qu’elle m’a gardé longtemps dans ses bras. Elle aussi était triste, mais elle ne le montrait toujours pas.

 

J’ai énormément culpabilisé et pleuré pendant plusieurs jours.

Je lui avais donné la vie… et je me suis permis de la lui reprendre. Elle devait m’en vouloir pour l’avoir trahi ainsi.

Bien après… j’ai compris enfin que pour elle, c’était plutôt une délivrance.

Elle était arrivée au bout de son cycle… et il fallait, c’était mon devoir, je devais l’aider à quitter ce corps qui ne lui convenait plus, et qui lui avait fait tant mal.

Elle continuera à vivre à travers tous nos souvenirs, à travers tous les bons et mauvais moments passés ensemble, et par les tas de photos d’elle. Son corps, sa présence physique ne sont plus… mais sa présence est toujours dans mon cœur et dans mes souvenirs.

 

― La première chose que j’ai fait, c’est un tableau à l’huile, en son hommage (voir tableau en tête).

Afin aussi de m’aider à faire le deuil.

Je voulais restituer l’émotion intacte, représenter sa beauté, sa gentillesse, sa douceur, son intelligence, et tout l’amour qu’elle avait pour nous… que j’ai pour elle… mon âme sœur.

 

― J’en ai connu des séparations… des décès. Celui qui m’a marqué le plus, ce fut mon père. J’avais neuf ans. Puis il y a eu ma mère… ma sœur… puis mes frères. Des amis aussi.

J’ai connu des disparitions de petits animaux de compagnie. NIMBUS, dix huit ans… Merveilleux chat Persan gris argenté avec des yeux orange. TITITE, trois ans, la petite rate qui était très proche de moi, intuitive et très intelligente… et biens d’autres encore.

J’ai également connu des abandons et des trahisons. Je n’en parlerai pas. Car, les animaux ont moins de méchanceté dans le cœur que certains humains.

Mais la disparition la plus difficile à vivre pour moi, c’est celle de ma THAÏS, ma Princesse.

Je lui ai donné la vie… et je lui ai repris.

Seize années de fidélité, de complicité, de tendresse, et d’amour sincère. Jamais elle ne m’a trompée, ou même trahie. J’étais tout pour elle…. Et elle était tout pour moi.

 

― Aujourd’hui, je ne suis plus rien sans elle. Je suis perdu. Je tourne en rond et je me traîne.

Je suis comme un orphelin qui attend dans un long couloir vide, sachant que plus personne ne viendra.

Ma vie sans elle est devenue triste, sans motivation, et sans goût.

Elle a été mon soutient, ma survie, ma compagne, mon binôme, mon remède anti stress, mon équilibre, mon énergie, mon bien être et mon amour. Elle me sécurisait, me stabilisait et me rassurait.

Je n’arrive pas à surmonter ma peine… et cette cruelle absence.

La maison semble si vide. Elle me manque terriblement. Je la vois et je l’entends partout !

Nous avons toujours eu une relation saine. Certes, c’était un animal… et moi un humain. L’amour que je porte pour elle n’est pas comparable à l’amour que j’ai pour mes enfants par exemple, ou pour mon épouse ELENA. Cela se situe sur un autre plan, et sur d’autres valeurs.

 

Je la vois continuellement évoluer autour de moi… courir, sauter, jouer… lorsqu’elle devenait câline, ou lorsqu’elle me faisait du charme pour obtenir ce qu’elle voulait, pour jouer, pour réclamer à manger. Elle était très gourmande. Elle raffolait du poulet, par exemple. Ou bien encore, lorsqu’elle faisait la gueule. Fichu caractère !

 

Tout me manque… ses yeux, son regard, ses attitudes, sa façon de bouger… sa petite tête, son bout de nez (j’adorai lui faire des bisous sur son front ou sur ses joues, et elle aussi)… et tout son corps que je connaissais par cœur. Même ses poils et son odeur me manquent !

Elle se laissait laver, doucher, brosser, soigner sans aucun problème… même si elle n’aimait pas l’eau. Elle s’avait que l’on ne lui faisait pas mal, que du bien… elle avait en nous une totale confiance.

Elle était douce, calme, et reposante. Elle s’avait s’imposer avec intelligence, avec finesse et vivacité.

 

― Une déception, ou une trahison… ça fait mal. Mais la perte d’un être cher, même si c’est un animal… est bien plus douloureux. La peine se situe dans la disparition, dans l’absence, dans le silence. C’est comme si on m’avait amputé d’un grand morceau de moi-même.

Entre humains… c’est notre orgueil et notre fierté qui nous font le plus de mal.

Pour un animal, ce n’est rien que de l’amour ultra sincère. Et pour rien d’autre.

 

― Plus j’y réfléchis… plus que je me rends compte que notre relation homme/animal se situait au-delà de toutes convenances… sur un autre plan beaucoup plus spirituel, plus élevé.

 

Des concours de circonstances peu communes ont présidés cette rencontre, ce n’était pas dû au hasard. C’est comme si un magicien prodigieux avait agencé dans l’invisible ce hasard. Qu’elle n’a pas été banale dès le début. Cette rencontre a créée beaucoup d’ondes vibratoires et énergétiques sur divers plans, un lien solide.

 

L’amour entre les êtres, même différents de forme… est vraiment l’évènement le plus capital qui puisse se passer sur notre planète. Il engendre des courants fluidiques des plus magnifiques. Il ne s’agit pas seulement d’un évènement humain et animal, mais d’un fait divin, au sein du grand TOUT.

Il est vrai que nos « talents » de l’une, étaient complétés par l’autre… et vice et versa.

Par exemple, « nos faiblesses étaient complétées et corrigées par l’autre ». Même si nous n’avions pas les mêmes préoccupations physiques ou intellectuelles… la complémentarité et l’équilibre se faisaient.

Lorsque j’étais triste… elle faisait tout pour me changer mes états d’âmes. Je faisais de la même façon pour elle… lorsqu’elle ne se sentait pas bien.

D’ailleurs, bizarrement… lorsqu’elle était malade, ou bien qu’elle était blessée… cela m’énervait, et je devenais exécrable. En fait, c’était comme si que je prenais ses douleurs, son mal être, et ses peines. Je devenais « elle ». Je me sentais impuissant devant ces évènements, et je souffrais pour elle.

Je me sentais désarmé et inutile. Ça me foutait en colère de ne pas pouvoir comprendre sa gène, son trouble, et de ne pas pouvoir soigner sa douleur.

A l’inverse… lorsque j’étais joyeux, et que je le montrais en chantant, blaguant, ou par des attitudes clownesques… comme une sorte de connivence, d’une harmonie qui s’établissait, de complicité entre nous… elle me faisait voir son envie de jouer ou de déconner. Sorte de partage et de participation au bonheur… en allant chercher sa balle en tissu multicolore par exemple.

La soudure alchimique a été stoppée lors de sa disparition.

Lors de la mort de son enveloppe physique… son âme a rejoint d’autres plans, d’autres dimensions, et de l’éternité… alors que moi, je reste sur terre tel un zombi.

En vérité… on peut penser qu’il n’y a rien d’autre à faire sur cette terre que de s’aimer… que le reste n’est que vanité.

Peut-on s’aimer à moitié, parce que l’on d’autres intérêts matériels ?

Peut-on se donner par « petits bouts »… comme si qu’il n’y avait que l’impossible qui risquait d’être vrai… qu’il faudrait tenter l’impossible ?

 

Entre THAÏS et moi… le lien émotionnel et spirituel ce sont si fortement installés, qu’ils resteront toujours en nous, et seront si forts que même la distance, ou l’absence… ne joueront pas de rôle.

Mon désespoir et mon chagrin sont profonds à cause de l’impossibilité d’être ensemble. Mais la fréquence vibratoire dans l’aura et les Chakras de nos âmes est si élevée qu’elle pourra se voir dans notre esprit ou dans nos rêves… et avoir tout du moins, la sensation.

 

Vivre une réelle relation… pour ne pas dire ; rencontre. Cela est dû au niveau élevé de l’évolution spirituelle. Nos âmes s’incarneront, même séparées du lien physique.

La douleur et le désespoir sont tranchants. Au moment de l’adieu… j’ai été envahi par de véritables sentiments de douleurs, de séparations, et du sentiment d’abandon. Que c’est lourd et dur à porter !

 

• Fini les câlins, les caresses, les bisous… les longs moments de tendresse et de douceur…

• Fini les grandes et savoureuses parties de jeux, le lancé de balle de tennis qu’il fallait rattraper avant qu’elle disparaisse… du morceau de bois ou de la pomme de pin qu’il fallait attraper au vol et rapporter…

• Fini les sauts par-dessus un bosquet ou un banc… et de sauter sur une souche d’arbres, comme au cirque… Tout ça uniquement pour nous faire plaisir, et pour me faire plaisir.

Fini les longues balades dans la campagne, dans les forêts, dans les collines, et au bord de l’eau… les courettes derrière les lapins de jour comme de nuit.

• Fini les gros câlins sur le lit ou sur le canapé… se mélangeant le plus possible avec nous. se sentir l’un contre l’autre… étroitement soudés et enlacés.

Tu faisais tout pour me faire plaisir et pour nous rendre heureux.

• Fini les longs voyages en voiture… les arrêts pipi, et plus… les visites de sites ou de villages tous plus étonnant les uns des autres. Tu as toujours supporté la fatigue de tes pattes pour être avec nous sans jamais te plaindre. Tu participais à tout, sans rechigner. Tu étais là, n’importe où avec nous, et tu étais fière de l’être.

• Fini le partage de tous ces bons moments… tous ces moments de joie, de plaisir, d’émotion… de relations tendres et douces… mais également de galères.

• Fini toutes ces petites habitudes qui étaient devenues des rituels… la douche suivie du toilettage…. l’heure de manger, des médicaments. De la sortie du soir, avec son rituel bien rôdé ayant comme prétexte : la dépose des ordures ménagères… le pipi, le caca, avant de faire le dodo… Et biens d’autres choses encore.

Merci ma THAÏS… ma Princesse… Merci de ta présence. Merci pour tout cela.

 

Tu m’as fait comprendre tellement de choses.

J’ai passé seize belles années de ma vie en ta compagnie… années de pur bonheur, et d’une rare et sincère complicité.

Tu m’as tout donné sans rien demander.

Tu m’as aimé sans rien attendre au retour.

Tu as aimé ELENA autant que moi, car tu avais compris que elle et moi, nous étions uni à en faire plus « qu’un ».

Je t’aime ma THAÏS… je t’aimerai pour toujours. Jamais je ne t’oublierai… Ô non, jamais.

 

THAÏS avait plusieurs surnoms :

Lorsqu’elle était toute jeune, c’était : Bébé THAÏS. Elle aimait ce surnom, cela l’attendrissait. Elle clignait des yeux et mâchouillait pour exprimer qu’elle était bien et heureuse.

Encore biens d’autres :

Ma Belle… ma Tounette, ou Toune… ou bien encore Toutounette… Ma Ninette… ma Bellette… ma Puce, ma Pucette, ou bien Pupuce… Ma Pounette… ou tout simplement Poun.

Et puis, il y a eu bien naturellement : ma Chérie… ma Princesse… ma petite chienne.

Elle avait la gentillesse et la délicatesse de répondre à tous ces surnoms. Cela ne lui déplaisait pas. Elle les connaissait. Mais elle répondait selon les intonations !

Je t’ai donné mille surnoms, parce que tu m’as apporté dix milles bonnes choses dans ma vie.

 

 

― Merci Princesse de m’avoir donné la chance et le privilège de te connaître… d’être à tes côtés… et surtout de m’avoir permis de partager toute ta vie.

A bientôt, dans un autre lieu, ou dans une autre dimension.

Les âmes-sœurs ne se quittent jamais… elles sont toujours ensemble.

Soit heureuse là où tu es. Sache que je pense à toi tout le temps.

ELENA a les mêmes pensées que moi.

On t’aime tant. Tu resteras gravé à jamais dans nos cœurs et dans nos mémoires.

Nous t’aimons.

 

Aujourd’hui, fin août… je te pleure toujours. Tu me manques tellement.

 

Ton fidèle compagnon… et ton meilleur ami.

Jean-Marie.