Mes écrits


Livres édités > Nouvelles > Textes philosophiques > Projets

SUITE... Le pic de la Corne blanche

Eva se réveille tout doucement. Elle a mal partout. Allongée sur le sol sur le tas de coussins… Eva essaie de bouger ses membres endolories. Sa tête lui fait mal et elle se sent encore étourdie… Sa bouche, ses seins, son ventre, ses cuisses et son sexe sont hyper sensibles, voire douloureux.
Que m’ont-elles faite subir ? Toute son intimité a été abusé pas ces folles en chaleur. Son corps est totalement meurtri. De larges plaques rouges sur sa peau en témoignent clairement.
—    Hé bien !... Qui ose troubler cette fête de l’amour ?... S’écria Aphrodiane.
—    C’est moi, Florencia ma DIVINE.... Excuses-moi pour avoir troublée votre plaisir. Je souhaiterai prendre cette petite pour moi. Elle me plait. N’oubliez pas ma DIVINE, que c’est moi qui l’a capturée… J’ai donc un droit sur elle !
—    Florencia !... Oui, bien sûr… Tu as parfaitement le droit. Tu l’as bien mérité. Je te la laisse donc et amuses-toi bien avec elle. Allez mes filles… Continuons notre fête !
Aphrodiane tourne les talons, et retourne avec ses occupations favorites.
Eva reprend connaissance, et comprend ce qui s’est passé. C’est cette femme qui a fait tout arrêté.
—    Ha mais non !... Je ne suis pas d’accord !... Merci infiniment, mais je n’ai pas envie d’aller avec vous !
—    Ne te fâche pas Eva… Ne fait pas la sotte. Viens, suis-moi. Tu m’appartiens désormais !... Tu es à moi.
—    Que voulez-vous faire de moi ?... Abuser encore de moi ?...
—    Non. Viens, je t’expliquerais. Je t’en prie.
Une étrange sensation envahit Eva, qui est encore sonnée… Le regard de Florencia est si pénétrant et si convainquant, qu’elle accepte de venir.
—    Tiens, met ça, et suis moi.
Florencia lui donne une sorte de robe tunique en tissu léger pour qu’elle se couvre.
Eva se retrouve dans la même pièce qu’à son arrivée. L’ambiance est feutrée et chaude.
—    Entre, et repose-toi. Derrière ce mur il y a un petit plan d’eau où tu pourras te laver. Ici, tu ne crains plus rien. Je viendrai te revoir plus tard.
Elle se retrouve seule. Debout et à demie dévêtue.
Tout en prenant un bain bien mérité… Eva est pensive. « Ulla, où es-tu ?... Qu’est-ce qu’elle me veut cette Florencia ?... Pourquoi aurais-je un traitement particulier ?... Elle a l’air d’être une femme gentille, pas comme les autres. Pourquoi a-t-elle intervenue ?... Sa voix… elle est étrange… Ses yeux… Son regard est fascinant.
Eva s’allonge et tente de dormir. La moindre partie de son corps est douloureux. 
Eva est réveillée par une légère caresse sur la joue.
—    Quoi ?... qu’est-ce c’est ?
—    Calmes toi Eva. C’est moi, Florencia. Cela fait plus de quatre heures que tu dors profondément.
—    Encore vous ?... Mais que me voulez-vous ?
—    N’ai pas peur de moi Eva. Je veux te venir en aide. Je ne veux pas que l’on te détruise comme toutes les autres. Tu es très belle et intelligente…
Tu me plais. Fais-moi confiance.
Florencia lui propose de retrouver son amie Ulla. Mais elle doit lui appartenir si elle veut revoir son amie vivante.
—    Vous appartenir ?... Mais de quelle façon ?
—    Tu veux vraiment revoir Ulla ?
—    Evidement, je suis venue pour ça !
—    Et es-tu prête à faire quelques sacrifices pour être sure de la revoir ?
—    Quelques sacrifices ?... C’est quoi cette drôle de proposition ?
—    Ne sois pas si farouche. Comme je te l’ai déjà dit, tu n’as rien à craindre de moi… Bien au contraire. Je veux t’aider.
—    Je suis prête à faire n’importe quoi pour la retrouver.
—    Bien ! Fit Florencia. Satisfaite de la réponse. J’ai un faible pour toi.
—    Merci… mais je vous vois venir !
—    Ne doute pas de moi.
—    Mais voyons Florencia… Je suis une femme, pas un homme !... Et moi j’aime avant tout les hommes ! C’est une chose normale sur terre !... Vous n’êtes pas d’ici vous ?
—    Exact. Je ne suis pas terrienne. Pour nous, c’est aussi une chose normale. Là où nous sommes nées, nous n’avions pas d’homme et on n’en a jamais eu besoin.
Les mâles que nous avons ici, sont totalement primaires… ce sont des animaux. Ils nous servent d’esclaves, voilà tout.
Tu n’as jamais fait l’amour avec ton amie Ulla ?...
—    Oui… parfois… mais… Non… Je ne sais plus ! Eva est très embarrassée.
—    Et moi, je ne te plais pas Eva ?... Je ne suis à ton goût ?
Il y a quelque chose de troublant dans le regard de Florencia limite hypnotique… Qui l’attire malgré elle.
—    De toute façon, tu n’as pas vraiment le choix, si tu veux revoir ton amie !
Eva réfléchit rapidement, et se dit qu’après tout, il y a pire… Florencia peut effectivement la servir pour retrouver Ulla et pour s’évader d’ici… Car si elle est, comme elle le pense amoureuse d’elle, cela ne devait pas être trop difficile. Bon !... Aller ! J’ai connue plus dur dans ma vie !
—    Hé bien soit. Je suis à vous !
—    Bien. Tu verras tu ne le regretteras pas.
Un trouble étrange saisit Eva en voyant Florencia se dévêtir. C’est vrai… Elle n’a pas le choix.
Les deux femmes se regardent droit dans les yeux. Le regard de Florencia est profond et indispose Eva. Elle doit avoir le pouvoir de charmer et de convaincre.
Leurs bouches se rapprochent et se collent, jusqu’à s’unir pour un long et tendre baiser. Eva se laisse prendre au jeu et ses forces l’abandonnent… Elle se sent soumise à Florencia.
Les mains caresses, malaxent, pénètrent… Les corps se frôlent, se touchent et se collent… Tous les mouvements sont lents et voluptueux. Eva ressent beaucoup de plaisir dans les bras de Florencia. Leurs bouches se lèchent, embrassent, sucent toutes les parties du corps… Le sexe d’Eva est en feu… Alors Florencia vient adoucir sa fièvre avec la fraîcheur de sa bouche. Sa langue explore les moindres replis de son intimité… Eva sent le plaisir monter dans son ventre… Jusqu’à l’explosion !
Tout son corps tremble… et elle est secouée par des spasmes orgasmiques.
Après ce moment de folie… C’est le calme, le repos.
—    Qu’est-ce que tu me fais faire Florencia. Visiblement très troublée par cette aventure, Eva culpabilise un peu. Et pense à Ulla.
—    Lèves-toi maintenant, et suis-moi.
—    Qui es-tu donc Florencia ?… D’où venez-vous ?... Pourquoi êtes-vous ici ? Mille questions taraudent l’esprit d’Eva… Elle veut des réponses, et vite !
—    Je t’explique en route. Habille-toi.
Tout en marchant, Florencia tente de lui expliquer leurs origines. Elle explique à Eva qu’elle n’est pas tout à fait comme les autres… Et Eva lui demande pourquoi.
Elle ouvre la porte coulissante, et aussitôt, un monstre se met sur le passage.
—    Va t-en Hytos ! Je n’ai plus besoin de toi. N’aie pas peur, il fait ce que je lui ordonne.
Eva est inquiète et lui demande si les autres ne risquent pas de les interpeler.
—    Les autres ?... Ho que non !... Elles sont bien trop occupées… Regarde.
Et elle montre par un petit hublot creusé dans la roche, la chambre de la DIVINE en train de faire une orgie sexuelle avec les filles. Eva est étonnée et se demande si cela est possible.
—    Mais elles n’arrêtent jamais ?
Florencia lui répond que c’est pratiquement tous les jours comme ça. Sauf quand elle dort ou lorsqu’elle mange… et encore, ça lui arrive de pratiquer ces choses tout en même temps !
C’est répugnant ! Rajoute t-elle.
—    Et nous alors… on n’a pas fait mieux !
—    Pour nous ce n’est pas pareil.
Eva n’en revient pas de tant d’appétit et de tant d’énergie !
—    Suis-moi… maintenant que tu es avec moi tu n’as plus rien à craindre. Je vais te faire visiter notre cité, et nous irons voir ton amie Ulla.
Après de longues galeries taillées dans le granit blanc, elles débouchent dans une salle des gardes. Eva les connaît déjà… Les gardes sont ces monstres à gros yeux rouges comme les serpents, les oreilles pointues dressées vers le haut, la peau nue à l’aspect de crocodiles et vert comme les salamandres. Ils ont l’allure de l’homme et se tiennent debout. Ils n’ont que trois doigts aux mains et deux aux pieds. Une énorme touffe de poils roux qui cache un énorme sexe. Ils ont des bracelets aux poignets.
Ils sont alignés, fixes et immobiles. Pour le moment, ils ont l’ordre d’attendre. On leur donne des instructions grâce à ces bracelets. S’il devait les enlever, ils redeviendraient totalement sauvages. Pour plus se sécurité, ils sont endormis grâce à cette machine là.
Un peu plus loin, elles débouchèrent dans une très grande salle au plafond rocheux, très lumineux, toujours taillé à même la roche.
Au centre plusieurs sortes de sarcophages en matière transparentes, reliées par des tas de fils et tuyaux à d’autres machines. Beaucoup de points lumineux de différentes couleurs.
Soudain, tout au fond de la pièce, Eva voit trois filles totalement nues sur une estrade métallique, attachées par les poignets, par les hanches et par les chevilles, les bras et les jambes en croix.
Immédiatement, Eva reconnaît Ulla qui est au centre. Sa tête est baissée. Elle ne paraît pas être évanouie, mais lasse d’attendre.
—    Ulla !... Ulla ! S’écria Eva, folle de joie de la revoir vivante !
Ulla lève la tête et voit Eva.
—    Eva, ma chérie !... que fais-tu ici ?... Elles t’ont prise toi aussi ?... Si tu savais ce qu’elles me font !... Que je suis heureuse de te voir !
Ulla est si émue, qu’elle lâcha quelques larmes couler sur sa joue.
—    Tu viens me chercher ?... Détaches-moi vite, je ne veux pas finir comme toutes les autres !
—    Libère la, Florencia… Je t’en prie !
—    Non, je ne peux pas. Même si je le veux, c’est impossible. Le mécanisme est surveillé et il est sous le contrôle de la DIVINE. Je ne peux rien faire !
—    Et tu prétends m’aimer ?
—    Mais je t’aime Eva… Je t’ai promis de t’aider. Mais là, je ne peux rien faire.
Je trouverais un moyen de la libérer… Mais attend encore un peu.
—    D’accord. Merci. J’ai confiance en toi Florencia. Si tu veux que je reste avec toi, il faudra la libérer !
Ulla écoute leur conversation et ne comprend rien ! Mais elle sait qu’elle n’est pas d’accord.
—    N’aie pas peur Ulla… Aie confiance en moi, je ne t’oublis pas. Tu seras libre très bientôt. Je te le promets ! Je t’aime !

Elles reprennent la visite, et pendant que Florencia explique dans les détails les entrées et les sorties du site… Eva remarque une cage dans la roche. Dedans il y a un homme assis les yeux dans le vague. Il est habillé. Une grille l’emprisonne.
—    Mais c’est Richard !... Richard !... c’est moi, Eva !
—    Il ne t’entend pas. Il est drogué pour qu’il nous fiche la paix. On ne sait pas quoi en faire.
—    C’est ne pas vrai !... Je crois rêver !...
Bon. En attendant Florencia, expliques-moi ce qui se passe ici, avec ces jeunes femmes.
Florencia est soumise au charme autoritaire d’Eva. Et décide de parler.
—    C’est une longue histoire… Tout a commencé il y a plusieurs milliers d’années terrestres.
—    Des milliers années terrestres ?
—    Oui. Une guerre atroce et très destructrice a été la source de la perte de notre planète : Yxonas. Nous sommes dans un autre système solaire à des millions d’années lumière, comme vous dites chez vous.
—    Yxonas ?... un autre système solaire ?...
—    Un autre système solaire, à des années lumière, oui.
Florencia continue… Dans une autre galaxie. Pendant la guerre, la planète risquait d’éclater en morceaux à tous moment. Il y avait que notre espèce sur notre planète. Que des « femelles » comparables à vous, les terriennes. Il y avait également quelques individus de mâles.
Le mâle de notre espèce a disparu depuis très longtemps de la surface d’Yxonas. Ils se sont entre tués lors d’une guerre de pouvoir. Depuis quelques milliers d’années, nous nous suffisions à nous même. Nos connaissances techniques et biologiques nous permettaient de se passer d’éléments mâles pour nous reproduire. Pendant très longtemps nous avons vécues heureuses. La vie était merveilleuse sur Yxonas. Mais un jour, la vie devenait monotone pour certaines et elles ont voulues obtenir plus de pouvoir et diriger toute la planète. Une guerre terrible éclata. Elles étaient sans pitiés. Elles éliminaient toutes celles qui ne pensaient pas comme elles. Cette guerre a été d’une violence incroyable. Nous avions des techniques en armements très sophistiqués.
Votre planète n’est rien à côté de nos moyens de l’époque !
Florencia poursuit. Yxonas allait éclater et nous devions la quitter au plus vite. Nous étions un petit groupe. Nous avions une DIVINE avec nous et c’était le principal. Nous avons volées un vaisseau et notre avons quittées la planète. Peu de temps après notre départ, nous avons vue Yxonas éclater, faisant une boule de feu très intense. Nous étions à des milliers de kilomètres, pourtant nous avons ressentie les effets de l’explosion. Les ondes étaient tellement fortes et puissantes qu’elles nous ont propulsées vers une destination inconnue. Nous sommes arrivées dans votre système solaire il y a quelques années seulement. Nous avons fait des études et des recherches pour savoir quelle planète pourrait nous accueillir. La terre ressemblait à la nôtre. Même écho système biologique, climat, atmosphère… etc.
—    Et personne de chez nous n’a remarqué votre présence ?... Comment est-ce possible ?
—    Parce que nous brouillon systématiquement toutes nos ondes et tous messages. De plus nous restons ici, entre nous. Nous ne sortons jamais.
—    Mais comment vous reproduisez-vous ?
—    Ho, ce n’est pas simple… Sur Yxonas, nous nous reproduisions facilement, car nous avions suffisamment d’énergie supra-atomique et de techniques très poussées pour y arriver.
Ici, ce n’est pas le cas. Il y a très peu d’énergie sur cette planète par rapport à la nôtre et nous avons très peu de matérielles technologiques.
Après des recherches poussées… Poursuit-elle… nous avons trouvées que la jeune femme humaine pouvait nous être utile. Elles n’étaient pas complètement différentes de nous, mis à part leur faible intelligence et les pouvoirs qu’elles n’avaient pas… Elles faisaient très bien l’affaire !
—    Et alors ?...
—    Et alors… Grâce à ces machines, nous faisons des transplantations de cellules de jeunes femmes de 25/30 ans sur nous, et en particulier sur la DIVINE, car elle en a besoin beaucoup plus que nous.
—    Mais quelle est son rôle à cette… DIVINE ?
—    Tout simplement, parce c’est elle qui procrée !... C’est elle qui fabrique les œufs et qui les pond.
Ainsi, d’autres créatures naîtront tout comme nous !
C’est comme les abeilles ou les fourmis, tu sais ces insectes qui vivent chez vous, et qui sont très petits… Ils se reproduisent très rapidement… Ils ont une reine… Hé bien nous, c’est la même chose.
—    Et c’est rapide ?
—    Ho, trois mois suffisent. On met l’œuf dans une machine comme celle-là, et quelques jours plus tard, c’est un être comme nous qui naît.
—    Vous naissez déjà toutes formées, telles que vous êtes ?
—    Oui, bien sur. C’est plus pratique !... Pas de bébés, pas d’éducation, pas d’adolescence… Tout cela est inutile ! Nous passons directement à notre taille et avec toutes les connaissances nécessaires.
—    C’est monstrueux !... Vous êtes des clones ?... Et êtes-vous mortelles ?
—    En quelque sorte, oui nous sommes des clones. Mortelles ? oui aussi. Mais nous sommes sur la bonne voie dans nos recherches pour devenir immortelles !
Bientôt nous serons des milliers sur votre terre et vous n’aurez plus besoin d’y habiter. Nous prendront votre place et nous rebaptiserons cette planète d’un autre nom… Peut-être Yxonas 2… Quand penses-tu ?
—    C’est totalement débile !... Et les filles que vous kidnappez… Qu’est-ce qu’elles deviennent ?
—    Elles vieillissent très vite. Elles meurent rapidement. Alors on les désintègre.
—    Vous n’avez pas le droit de faire des choses pareilles !... C’est affreux !... Ce n’est pas humain !
—    Pourquoi ?... Nous ne sommes pas humaines ?... Nous sommes très supérieures à vous, par conséquent c’est la loi du plus fort !... Et les plus forts c’est nous !... Où est le problème ?
—    Où est le problème...  Où est le problème ?... Mais vous êtes ignobles… C’est vous le problème !... Florencia, reconduis-moi dans ma chambre, s’il te plait.
Eva est très en colère. Elle n’en peut plus.
—    Et moi ?... Eva !... fais-moi délivrer !
—    Je ne t’oublis pas Ulla… Encore un peu de patience !

Arrivée dans son local… Eva a le cerveau en ébullition…
« Il faut que je trouve un moyen de sortir de là !... Peut-être produire un effet de surprise !... »
Eva s’est allongée sur le ventre et n’entend pas l’entrée de Florencia, car elle échafaude un plan pour sortir de là… Surtout maintenant qu’elle connaît la direction de la sortie.
Eva se retourne brusquement, car Florencia passe une main sur les fesses d’Eva. Ce qui l’a surprise !
—    Eva… Tu es fâchée ?...
—    Non… Pourquoi le serais-je ?...Tu penses quoi ?... Tu oses encore me toucher après toutes tes révélations ?
—    Tu sais, nous pourrions vivre très heureuse ensemble… Jamais malade… pas de vieillissement… toujours du plaisir… et…
Florencia n’a pas le temps de terminer son petit discours, Eva lui donne un grand coup au cou, avec la tranche de sa main, comme dans les arts martiaux. Comme un réflexe.
Florencia s’effondre… A demi assommée.
—    Mais… Eva… ma chérie… Pourquoi fais-tu ça ?... Tu veux t’échapper ?... Tu veux me quitter ?... Tu sais que tu ne pourras pas sortir d’ici, tout est surveillé !... Je t’en prie Eva, ne me laisse pas !
—    Pardonnes-moi Florencia… mais je ne peux pas rester. Ce n’est pas ma vie ici !
—    Si tu pars, je me tue… Eva… reste !
—    Pour devenir ton esclave ?... Ha non alors ! Plutôt mourir !
—    Hé bien, c’est moi qui vais mourir !...
Florencia sort une sorte de petit boitier lumineux et appuie sur le petit bouton. Un sifflement intense s’échappe de l’instrument, et Florencia s’effondre.
Eva n’a pas eu le temps de faire quoi que ce soit. C’est trop tard pour elle.
Elle se penche sur Florencia qui est étendue à terre.
—    Florencia… Florencia. Que viens-tu de faire ?… Quelle étonnante preuve d’amour.
Tu… Tu me plaisais bien aussi tu sais… mais pas pour les mêmes raisons que toi.
—    Eva. Eva… donnes-moi un baiser… Vite, je t’en prie !
Eva se penche davantage et lui pose un baiser sur la bouche. Et Florencia s’éteint définitivement.
Florencia vieillit à vue d’œil maintenant que ces cellules sont mortes. Et devient rapidement un tas de chair tout ridé et desséché.
—    Quelle horrible fin !
Eva reste un instant à la regarder… Puis, elle se relève d’un saut agile et se met à chercher quelque chose… un outil…
En fouinant partout, elle trouve une barre en métal faisant à un bout, un crochet droit à l’équerre et pointu aux deux extrémités. Pas une seconde à perdre, elle doit vite improviser !
Elle s’aperçoit qu’il y a un tout petit passage, là-haut, au bout de la grille. Elle dépose son outil de l’autre côté, puis escalade la grille.
Comme elle est juste vêtue d’une simple tunique à la Grec, son sein gauche n’est pas couvert et la petite jupette est si légère qu’elle découvre à chaque mouvement ses cuisses et ses fesses. Elle ne porte rien d’autre. En passant par le trou étroit, le tissu de sa jupette s’accroche et se déchire un peu lorsqu’elle saute de l’autre côté. Eva récupère l’outil, mais au moment de se relever un garde est là, surprit, et qui lui barre le passage. Alors, sans hésiter une seconde profitant de l’effet de surprise, Eva bondit vers lui faisant un écart sur le côté pour le tromper, et lui donne un violent coup dans la tempe. L’outil s’enfonce dans sa tête. Le monstre s’écroule. Mort.
—    Crève charogne !... Filons maintenant ! Elle se met à courir dans la direction de la grande pièce, où elle a vue Ulla.
Au détour d’une galerie sombre, Eva aperçoit un autre garde qui a le dos tourné.
—    Flûte, Encore un !... J’y vais avant qu’il ne me voit !
Eva se met à courir dans sa direction avec légèreté, telle une féline. Et met toute son énergie en sautant, pour se donner plus de force, l’outil se plante dans le milieu du dos du garde.
Le deuxième garde s’effondre en râlant.
—    Et de deux !... Au suivant !
Excitée par ses exploits, elle continue sa progression avec une grande souplesse. Evite de justesse un garde qui passait mais qui ne l’a pas vu. Puis elle arrive enfin dans la salle où est attachés Ulla ainsi que toutes les autres prisonnières. 
—    Eva !... Je savais que tu me laisserais jamais tomber !... Vite ! Je n’en peux plus !
—    Où est le mécanisme de tes liens ?
—    Là-bas… sur cette console ! C’est un gros bouton vert, au centre !
Eva s’en approche rapidement et voit le bouton lumineux. Elle appuie dessus sans hésiter.
Florencia ne m’a pas menti. Il y a personne pour garder. Sans le vouloir, je profite de son aide.
—    Merci Florencia !
Les poignets s’ouvrent et les jeunes filles sont libérées. Elles sont heureuses et se serrent fortement dans les bras l’une de l’autre, en s’embrassent de bonheur.
—    Ha comme je suis heureuse de te retrouver… Si tu savais ce qu’elles n’ont faits ces sauvages !... J’ai eu si peur ! Eva lui dit rapidement que, elle aussi avait subit des outrances.
—    Dépêchons-nous. Rassemble les autres. Toutes celles que tu trouveras. Fait attention aux gardes. Moi je vais tenter de libérer Richard.
—    Il n’y en a que deux ici. Ailleurs, je ne sais pas !
—    Malheureusement on ne pourra pas délivrer tout le monde, mais on fera de notre mieux !
Eva décide de détruire par la même occasion les instrumentations. Alors elle frappe… Frappe encore !
Les jeunes femmes libérées font la même chose. Elles détruisent tout ce qu’elles peuvent. Evidement tout cela ne se fait pas sans bruit. Un garde a été alerté et accourt. Il arrive derrière Eva et la saisit par la bretelle de sa tunique qui craque, laissant libre ses deux seins. Dans le même moment, elle a le réflexe de donner un coup de son arme horizontalement et droit derrière. Le monstre reçoit l’outil en plein dans le ventre. Tombe avec des cris de douleurs, puis meurt.
—    Venez, sortons d’ici au plus vite ! Tout en nouant grossièrement ses longs cheveux blonds.
Eva n’oublie pas Richard qui est dans une cage, derrière des grilles.
Elles se mettent à plusieurs pour forcer l’ouverture. Puis, enfin, la grille cède. Elles saisissent le jeune homme qui se laisse faire. Il est comme un zombi. Il faudra donc lui tenir la main pour le guider.
—    Les filles… prenez soin de lui !
Mais avant de fuir… Eva à une idée qui lui traverse la tête.
—    Cachez-vous ici, et attendez-moi. J’ai une idée… Ulla viens avec moi !
Son idée est tout simplement d’aller délivrer les quatre monstres qu’elle a vu tout à l’heure.
—    Nous allons enlever les bracelets de ces monstres… Et tu vas voir la suite. Ils sont là, à attendre des ordres. Vite ! Il n’y a pas de danger. Il faudra se cacher juste après !
—    Ça fait quand même drôle… Dit Ulla impressionnée. Tout doux mes mignons !
Eva et Ulla ôtent les bracelets. Puis Eva avait remarquée qu’il y avait vu la boite de contrôle dans un coin… Boite qui transmet par ondes radio les ordres et qui les maintiennent à l’ordre.
Alors, avec son outil, elle frappe et détruit l’appareil. Puis elles se cachent rapidement.
Les monstres se réveillent et commencent à bouger en soufflant forts. Ils semblent très nerveux. Apparemment, comme le disait Florencia, ils retrouvent leurs animalités primaires.
—    Regarde… Ils se dirigent tout droit vers la chambre de la DIVINE Aphrodiane…
Ça va être la fête !
Aphrodiane les voit d’un pas décidé et l’air féroce. Elle s’aperçoit trop tard qu’ils n’ont plus leurs bracelets ! Les monstres font un véritable carnage. Ils sont sans pitié. Ils croquent, cassent, mordent dans tous les corps !... La dernière à résister, c’est la DIVINE, qui ne le sera plus dans quelques secondes.
Mais avec l’odeur du sang, l’excitation se fait de plus en plus vive. Et une fois qu’ils ont tués toutes les créatures femelles… Déchaînés… Ils s’attaquent entre eux et se battent jusqu’à la mort.
Eva et son amie regardent la scène…
—    Quel carnage !... Quel horreur !
Mais au même moment, un tremblement se produit. Puis un autre. Il semble que c’est toute la montagne qui tremble de toutes ses pierres. Il est fort probable que le fait d’avoir cassé tous le matériel a engendré une réaction en chaîne. Et c’est maintenant l’explosion de la centrale qui cède. La montagne ne va pas résister à cette série d’exposions.
Eva et Ulla courent en direction de la sortie… en évitant les pierres qui se détachent et qui jonchent désormais le sol. Mais il y a tellement de poussière, qu’elles on de la peine à voir !
Tout à coup, Ulla voit une créature avec une sorte d’arme à la main !
—    Eva, attention !... Derrière-toi !
—    Je vous attendais. Florencia m’en avait donnée l’ordre d’être là, au cas où cela tournerait mal.
Je suis là pour vous aider. Avec cet appareil, je vais vous téléporter à l’extérieur, comme je l’ai ait pour les autres de votre espèce.
Sans pouvoir réagir, la créature appuie sur le bouton… Un grand sifflement aigu tape et bourdonne dans leurs têtes. Puis c’est la nuit.
Un peu plus tard… Eva se réveille. Sa tunique est en loque. Elle est de nouveau pratiquement nue, et se souvient.
—    Que s’est-il passé ?... Ce sifflement, le mal de tête… et puis plus rien ! Florencia n’a pas menti. Ulla !
—    Ne crie pas si fort !... Je suis là, tout près de toi ! Que nous es t-il arrivé ? Hou, la, la !
—    Et tous les autres, où sont-ils ?
—    Hou, hou !... Nous sommes là !
—    Parfait ! Courrons vers cet endroit, là… avant que le pire arrive !
Effectivement, il en était moins une… L’explosion est très forte et projette des milliers de morceaux de rocher de granit blanc dans l’air. Ils se sont tous cachés derrière de gros rochers et attendent que tous les cailloux retombent sur le sol. La pluie de roches fait un bruit d’enfer.
—    Mince alors… quel secousse !... Nous l’avons échappés belle !
Il ne reste rien du sommet de la petite montagne. Tout s’est évaporé !
Personne n’a été blessé. Ulla est dans les bras d’Eva. Toutes les autres jeunes femmes sont là. Leurs peaux nues sont recouvertes de poussière blanche. Richard n’a comprit pas ce qui s’est passé.
Eva reste un moment assise sur un rocher, pensive.
—    A quoi tu penses Eva, Demande Ulla.
—    Hein ? Ho… c’est sans importance. Rentrons.
En fait, elle pensait à Florencia… Cela sera le premier bon souvenir d’un moment de folie passé avec elle. Le deuxième bon souvenir est d’avoir vécue une aventure extraordinaire, dangereuse certes, mais très heureuse d’être restée sain et sauve.
—    Prend la main de Richard avec moi. Nous allons le guider. Nous passerons à notre campement pour nous habiller et donner des vêtements aux filles, … Nous pourrons ainsi aller voir, d’une façon plus décente mon oncle, le Maire du village.
—    S’il savait le pauvre, qu’il marche tout innocemment avec sept jeunes femmes totalement nues… Il réagirait certainement autrement !
—    Pauvre Richard !... Il loupe vraiment quelque chose d’insolite !
Nous arrivons. Il y a une rivière… Nous pourrons nous y rafraîchir.
Tandis d’Eva et Ulla s’occupent de faire un brin de toilette à Richard toujours dans les vapes, qu’elles ont déshabillées… Les autres filles en font autant et apprécient la douceur de l’eau… Elles se baignent toutes joyeuses.
Chacune trouvent des vêtements prêtés par Eva et Ulla… Puis elles décident de repartir prévenir Monsieur le Maire. Eva à mis une fleur blanche dans ses cheveux et a gardée un morceau de granit blanc qu’elle a callée entre ses seins, sous le fin tissu… qu’elle fera monter en bijou plus tard… En souvenirs peut-être d’une certaine créature et de leur aventure.

Dans le village, il y a beaucoup de monde dans les ruelles et qui parle par petits groupes… Grands et petits. Alertés certainement par les déflagrations venues de la montagne.
—    Nous allons faire sensation, croyez-moi !
Les villageois sont surprit et heureux tout à la fois… car certains retrouvent leurs filles disparues et vivantes.
Le Maire les accueille chaleureusement.
—    Eva !... Ulla !... Quel bonheur !... J’n’y croyais plus !... Vous êtes toutes là !... Et Richard également !... C’est formidable ! Bravo !
Tous les villageois se mettent à applaudir de bonheur le petit groupe.
—    Bonjour mon oncle… Nous sommes tous très heureux de vous revoir.
—    Et cela n’a pas été sans peine… Quelle aventure ! Rajouta Ulla, souriante.
—    Il faudra soigner Richard. Il a été drogué.
—    D’accord. On va s’en occuper. Rentrons chez moi maintenant. I’faut que vous m’racontiez tout’cet’aventure, d’vant un bon verre d’jus d’fruit frais.
—    Bonne idée ! S’exclame Eva.

Une petite heure plus tard… dans la maison de l’oncle…
—    … C’est alors que tout a sauté dans un fracas du diable ! Le pic de la Corne Blanche n’existe plus ! Ce n’est plus un pic, mais un tas de pierres ! Ha, ha, ha !
Nous sommes partis très vite. Puis nous nous sommes changées à notre campement.
Je ris, mais cela n’est pas drôle !... ce site était vraiment très beau et très insolite.
—    Hé ben dis don !
C’est quand même ben curieux qu’personne n’a jamais su l’existence d’ces drôles d’êtres là ?
—    C’est étonnant… oui, c’est bien vrai !
Il aura fallu qu’une des leurs tombe amoureuse… pour provoquer finalement leurs pertes !
Que serions-nous tous devenu si elles n’avaient jamais été démasquées ?
—    Je n’ose même pas y penser ! Fit Ulla, les yeux perdus dans le vide.
—    Mais en attendant, z’avez besoin d’repos et d’calme. Vous allez coucher à l’maison toutes les deux. Ça vous va-ti ?
—    Pas de refus !
—    Merci mon oncle… on l’a bien mérité ce repos.
Surtout, veuille à ce que Richard soit bien soigné… Il y a lui aussi du mérite dans cette affaire… Et puis… il est bel homme !
Ils partent tous les trois dans un rire nerveux, qui fait du bien après de telles tensions.
—    C’est promis. J’veillerai personnellement qu’il soit sur ses pieds lorsque nous donn’rons un’grande et belle fête en vot’z’honneur. On f’ra ça, samedi !
Et pi, il y aura bal avec des lampions et tout c’qui va avec !
—    Alors ça… c’est une excellente idée !

Le samedi… La fête bat son plein. Monsieur le Maire a fait un beau et très long discours en l’honneur d’Eva et d’Ulla… Puis de tous les autres rescapés. Ils ont tirés le champagne… et il a coulé à flot !
Sur la piste de danse, les couples s’agitent tendrement et gaiement. Les enfants courent partout entre les danseurs. La bonne humeur est partout. Le Maire est satisfait.
La gendarmerie a été prévenue. Ils doivent aller faire un tour là haut, pour se rendre compte des dégâts sur place. Ils trouveront des tas de débris de toutes natures. Morceaux de granit. Métaux inconnus… et même des morceaux de chair alien carbonisées.
Richard est remit de ses émotions. Eva regarde tendrement les gens s’amuser.
—    Réussi n’est-ce pas ?
Elle se retourne et voit Richard.
—    Richard !... Comment allez-vous, comment vous sentez-vous ?
—    Beaucoup mieux, merci Eva. Merci pour tout… Vous avez été formidable.
—    Mais je n’étais pas toute seule.
—    J’ai eu si peur pour vous… et votre amie Ulla.
Richard lui avoue que, bien qu’il ait toujours été dans les choux… il se rappelle bien de toutes ces femmes nues autour de lui… Et en particulier Eva. Qu’il trouve magnifique.
—    C’est très gentil Richard… mais…
—    Chut !... En posant son doigt sur ses douces et chaudes lèvres.
—    Eva… Eva, je…
C’est au tour d’Eva de mettre son doigt sur la bouche de Richard.
—    Chuuut…
Et dans un même élan de tendresse et d’attirance, leurs visages se rapprochent, et leurs lèvres se collent. Ils sont seuls au monde et le temps à cet instant, s’arrête.
—    Vous… tu es si merveilleuse… Eva…
—    Viens Richard. Allons faire un tour loin de la foule.
Quelques minutes plus tard, ils se retrouvent dans le lit d’Eva, bien au chaud dans la maison son oncle qui est toujours à la fête.
Leurs corps nus se touchent et se collent. Ils n’arrêtent plus de s’embrasser et de se caresser.
Eva retrouve enfin un corps d’homme. C’est sa préférence et c’est du pur bonheur pour elle.
Au bout d’un moment, sous les assauts charnels répétés de Richard… Eva sent l’orgasme venir, lorsque tout à coup, la porte s’ouvre et…
—    Ho !... Pardon !... Je suis désolée… Pardon… Continuez, je me sauve !
C’est Ulla qui cherchait Eva… Mais rien de grave… ce que voulait lui dire pourra attendre.
Elle referma la porte délicatement et retourna à la fête.
Elle aussi a retrouvé des bras d’homme… C’est ça qu’elle voulait dire à Eva.

Enfin seule… Eva peut retrouver librement les bras de Richard et déguster librement la vie.
Cela l’aidera peut-être à oublier certains moments difficiles de son incroyable aventure.
Elle a gardée tout au fond de son sac, le petit morceau de granit blanc, ramassé au pic de la Corne Blanche.

Fin