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Histoire réelle pour adultes… Petite tranche de vie  

 

« Un jour, à travers les fenêtres de l’expo… »

(Angers – Avril 2010)

 

Dans l’attente d’un passage de visiteurs… Je reste assis devant une table qui me sert de bureau à l’intérieur de la salle d’exposition. Elle fait directement face à la place piétonne, dans le centre d’Angers… J’observe machinalement à travers les grandes verrières, un couple de jeunes adolescents d’environ 15 à 16 ans, qui flirtent copieusement, assis sur un des bancs de pierre qui décorent la petite place et qui animent l’heure du midi.

Ils sont assis face à la place, juste devant moi en me tournant le dos. Elle est à sa gauche. Le bras gauche du garçon repose sur ses épaules. Elle a mis sa tête dans son cou.

 

Elle… très brune et très frisée, élancée et fine, la peau cuivrée, jolie… Elle porte un très court short en toile bleu foncé très serré, et un petit haut vert émeraude sans manches, noué derrière le cou et le bas du dos, laissant totalement libres ses épaules, une partie de son dos et ses bras. Le mince tissu tente de cacher de petits seins naissants, mais déjà fermes, mais laisse apparaître les pointes durcies de la future jeune femme, attirées et excitées par le désir, par la situation et l’envie d’aller plus loin.

Elle a pris soin de mettre son gilet rose fluo sous ses fesses, ce qui est certainement plus douillet et surtout moins froid.

Elle croise et recroise ses longues jambes nues cuivrées et un peu maigres, afin de trouver la position idéale la plus confortable. 

 

Lui… cheveux châtain et courts, la peau clair, très mince, à l’allure de grand benêt… Grosses lunettes à monture noire, polo long défraîchi à rayures horizontales verte, blanche et noire… Il porte un pantalon en toile bleu délavé qui semble bien trop grand pour lui.

Lui aussi croise et recroise ses jambes dans le même but de confort.

Elle a passée son bras droit derrière le dos de son compagnon, et l’enserre avec vigueur.

 

Visiblement très amoureux l’un de l’autre et peu soucieux des passants et de leurs regards… Ils se cajolent, se caressent, s’enlacent et s’embrassent pendant de longues minutes à pleines bouches, les yeux fermés. Insouciants, ils se laissent guidés par leurs simples désirs naturels et leurs passions.

 

Encore quelques semaines et ce sera bientôt l’été… Il commence déjà à faire bon.

Je ne pense pas qu’ils sentent la brise légère et fraîche qui souffle par petites rafales.

 

Leurs corps ondulent à chaque baiser langoureux et à chaque caresse.

Il lui caresse les épaules, les bras, les mains… effleure timidement ses seins et son ventre… mais n’ose pas encore s’aventurer plus bas. Sauf parfois, d’un geste rapide et maladroit, il lui touche la cuisse !

Elle, se contente de lui caresser les mains, le visage et derrière la tête.

Il y a beaucoup de tendresse et d’amour dans leurs gestes… mais aussi beaucoup de désir dans leurs yeux et dans leurs corps de futurs adultes.

Lorsqu’ils s’embrassent, leurs ventres ondulent lentement au rythme de leur passion.

Le bassin de la jeune fille simule un léger va et vient… rappelant celui de la pénétration.

Leurs baisers aphrodisiaques provoquent en alternance de petits spasmes et de petites contractions venant de son bas-ventre, semblables à de mini-orgasmes occasionnés par les mouvements d’un coït imaginaire.

Leurs langues sont comparables à leurs sexes… Celle du garçon rentre et sort de la bouche de sa compagne avec énergie, tel un sexe en érection faisant des va-et-vient vigoureux à l’intérieur de celle-ci.

La bouche de la jeune fille est devenue son propre vagin, qui s’ouvre, qui aspire et qui enserre la langue rigide, très humide et chaude du garçon, facilitant ainsi la douce pénétration inventée.

Son vagin doit être terriblement trempé par le désir de recevoir en réel, un vrai sexe d’homme en érection… Avec une grande ferveur et par de petits messages silencieux, elle l’appelle !... Lui, encore trop jeune et inexpérimenté, ne comprend pas… Alors ces appels sont en vain… Ce sera pour une autre fois !

On dit que les filles sont plus en avances que les garçons… C’est surement vrai !

 

Il s’est passé plus de 30 minutes, et ils continuent de faire l’amour par transmission de pensée et par procuration sur le banc de pierre inconfortable et froid, qui semble malgré tout ne pas les décourager… Bien au contraire, il semble les stimuler davantage. Fort heureusement il y a le gilet rose qui la protège un peu du froid !

C’est leur couche, leur nid, leur lit… à eux !

Ils sont seuls au monde… Ils se laissent envahir par ce tourbillon enivrant et par le désir ardant… de l’amour, tout simplement !

Instinctivement, ces corps qui n’ont pas encore connu l’acte véritable et irréversible de l’amour, avec pénétration et tout le reste… répètent en accord, avant de le faire réellement… l’ultime accouplement.

 

Ils semblent tous les deux étourdis par la fougue et la passion qui les envahissent.

Leurs bouches et leurs langues sont devenues des endroits magiques, chauds, divins et très humides !... et leurs sexes doivent être dans le même état !

Elle, elle doit sentir son ventre vibrer et son sexe bouillir, prêt à éclater à la moindre pression… et elle doit nager dans un oasis abondant… Situation inconfortable lorsque l’on porte un mini short hyper serré !

J’espère qu’elle aura pensée à prendre du change pour finir la journée !

 

Apparemment, l’heure de la reprise vers l’école à sonnée. Elle se lève la première.

Son visage est rouge… Se recoiffe et réajuste sa tenue. Puis reprend son gilet, le secoue pour qu’il reprenne forme et le noue autour de ses hanches… pour cacher le lieu du drame, sans doute ?

Lui, attend un petit moment… les deux bras tendu le long du corps, reposant sur le banc… le dos courbé et la tête vers le bas… respire un bon coup… son visage est rouge également.

Il attend que la bosse qui orne son pantalon se dégonfle. C’est le seul gros problème de sa journée… Cela ferait ridicule si les copains le voyaient dans cet état !

Sa copine s’en est aperçue, bien sûr… Ils se regardent, complices, et se sourient sans rien dire… surtout, ne pas faire de remarque ! Elle est tout de même très fière de l’effet qu’elle provoque chez ce jeune homme.

Puis il se lève enfin vérifiant si tout est en ordre, en se réajustant comme il le peut, mais sans plus.

Il se sent un peu mal à l’aise malgré son pantalon trop grand… Le tissu comprime la chose et cela doit lui faire mal.

Finalement, il n’y a pas beaucoup de place dans un caleçon !

 

Visiblement fatigués par ce doux et long moment d’amour… dans le calme et dans le silence, ils reprennent leurs cartables qu’ils jettent rapidement sur leurs épaules… Se prennent tendrement par la taille et par l’épaule comme un vieux couple qui garde ses vieilles habitudes, et disparaissent dans la petite ruelle qui remonte vers la droite.

C’est beau l’innocence et l’amour de ces adolescents.

 

Tiens au fait !... Je n’ai jamais pu apercevoir s’il y avait dans leurs bouches ces choses curieuses qui sont en inox, que l’on nomme dentiers !...

 

Jean-Marie MANSON.