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« Ces êtres de lumière et d’amour… »

Rêve de Jean-Marie MANSON (fin août 2018)

 

Je traverse un quartier d’une ville que je ne connais pas. Elle semble abandonnée.

Tout est sale, sombre, et délabré. Ce n’est pas des ruines… mais cela y ressemble.

Personne dans les rues, et personne aux fenêtres. Ou plutôt des trous sans menuiseries, et sans portes. Pas de lumière, et pas de reflets lumineux dans aucun des bâtiments.

Même le ciel est gris, sans nuances. Il règne un silence étourdissant, pesant, inquiétant. Où suis-je ?

Je suis à pied. Je marche depuis longtemps… parfois les pieds nus... parfois avec des chaussures.

Je cherche ma route, je suis perdu. Je veux rentrer chez moi. Je ne reconnais pas cet environnement.

J’approche d’un terrain poussiéreux, entouré de murs en béton gris sombre en forme de « U » inversé, comme une arche.

Une personne est appuyée, là, à genoux, contre un pan de mur. Elle semble prise de malaise. Puis, Elle tombe en arrière au ralenti… flottant dans l’air. Elle se pose en douceur sur le sol. Pas de poussière.

Elle est enveloppée d’une grande cape sale grise foncé et noir.

Je m’approche. Elle est étendue sur le dos, immobile. Je m’accroupis pour tenter de lui venir en aide. Elle semble inconsciente. Je la redresse sans effort. Elle semble si légère. Sa tête est contre mon bras. Elle ne bouge plus. Elle ne respire plus. Son visage est voilé par de longs et épais cheveux grisâtre et noirâtre. Je ne distingue pas son visage. Pourtant, je suis sûr que c’est une jeune femme. Sa corpulence est plutôt mince, sportive. Je m’apprête à soulever une partie de ses cheveux pour voir son visage… quand, tout à coup, plus loin, j’aperçois des gens qui m’observent.

J’appelle… mais personne ne répond. J’ai l’impression qu’ils ne m’entendent pas. Puis ils disparaissent rapidement.

Je décide alors de la prendre dans mes bras, et d’aller au devant d’eux. Elle est aussi légère qu’un petit enfant de deux ans. Pourtant, c’est une femme de taille adulte. J’ai beau être fort… ce n’est quand même pas normal !

Que vais-je en faire ?... Où l’emmener ? Je ne connais pas cet endroit lugubre.

Je marche vers l’ouverture. Ca monte un peu… quelques marches immaculées de poussières et de petits cailloux. Je rentre dans un bâtiment sans porte, là où j’ai cru voir des gens. Personne.

Je pénètre plus profondément… puis j’entre au hasard dans une pièce vide, sans fenêtre. Je ressors… et je prends un long couloir. Il me semble entendre un peu de bruit, plus loin au fond. Ou plutôt des chuchotements sourds. J’arrive dans une grande pièce, et là… plusieurs personnes sont entassées, debout, serrées les uns contre les autres. Je ne distingue pas leurs visages. Elles sont enveloppées de vêtements sombres. L’ambiance est grisâtre, terne… presque lugubre.

Sans rien dire, je montre la personne inerte que je tiens toujours dans mes bras sans m’en apercevoir. L’une d’entre eux s’avance alors de nous. Je ne bouge plus. Puis deux autres personnes viennent.

Elles sont trois, elles prennent le corps, et elles l’installent dans une chaise roulante… comme celle des handicapés. Et d’un coup, elles disparaissent dans une autre pièce sombre, presque noire.

J’attends. Pas un mot. Personne ne semble plus faire attention à moi. Puis, le reste du groupe partent aussi rapidement.

Je me retrouve seul. Je veux faire demi-tour. Pourtant, rien ne ressemble à ce que j’ai vu en entrant.

Je suis dans une sorte de labyrinthe. Je presse le pas… je veux sortir de ce trou sombre et angoissant.

Que tout cela me semble long ! Je ne sais comment… mais je me retrouve dehors. Ce n’est plus le même décor. Tout a encore changé.

Je reprends ma marche. Je veux rentrer chez moi. Trouver ma route. Je suis perdu.

Je monte une ruelle étroite, bordée de hautes façades grises et noires. Tel un chantier en construction, toujours pas de portes ni de fenêtres… que des trous rectangulaires et allongés… comme si les façades étaient déformées et attirées vers le haut. Pas la moindre verdure.

Au détour d’une ruelle qui monte et qui tourne vers la droite… des enfants jouent. Ils rient, mais je n’entends pas leurs rires. Aucun bruit. Juste le bruit d’une petite brise légère qui soulève un peu la poussière dans des petits tourbillons.

Des enfants m’observent. Silencieux. Appuyés contre les murs, ou par les trous de fenêtres. Ils ne sont pas agressifs. Je n’ai pas peur, mais je me tiens quand même sur mes gardes, et je reste attentif.

Je m’arrête pour observer des enfants qui s’agitent au 2ème étage. Un enfant est dans l’entre bâillement d’une ouverture. Il se penche dangereusement vers le vide, à l’extérieur, côté rue.

Soudain, j’aperçois entre deux étages, un enfant qui semble flotter dans le vide, à quelques centimètres du mur de béton. Il est en position du lotus. Il est calme et détendu.

Voyant mon étonnement, voire, ma peur… ils se mettent à rire. Aucun son. Le silence règne toujours dans cet endroit curieux. L’enfant semble suspendu par un fils invisible. Puis, il monte dans la même position d’environ un mètre… puis, redescend d’autant. Tout ça, très lentement et sans bruit.

Deux enfants courent dans la ruelle, passant très près de moi. Curieusement, ils ne semblent pas toucher terre. Ils semblent si légers. Puis ils disparaissent.

A cet instant, je me regarde… et je ne suis plus habillé pareil. Pourquoi pas ?

Je reprends ma route. Je veux rentrer chez moi.

Je laisse derrière moi cet enfant qui flotte toujours dans le vide entre deux étages. C’est normal !

Je me retourne une dernière fois, avant de reprendre ma marche… l’enfant est maintenant descendu à quelques centimètres du sol, toujours dans la même position.

Je marche ahuri, entre les maisons sans vies.

Encore ici et là, quelques enfants qui s’affairent. Il n’y a pas d’adulte. Du moins, je n’en vois pas.

Arrivé à une petite placette… deux jeunes filles s’amusent à faire des acrobaties. Curieux, je les observe un moment. L’une d’elle fait des sauts périlleux en avant, très haut… puis en arrière, plus haut encore. Elle flotte littéralement dans l’air, au ralenti, souplement, avec une affolante légèreté. Lorsqu’elle pose les pieds à terre, pas un bruit, pas un son, et pas de soulèvement de poussière.

Sur ma droite… sur un mur… une gamine est à plat ventre. Elle m’observe en souriant.

Elle a de longs cheveux blond bouclés. Une robe très large et longue de couleurs vives qu’elle soulève par intermittence avec ses mollets, qu’elle balance dans l’air. Sa tête est posée sur ses bras croisés.

Tiens !... je remarque pour la première fois des couleurs !... alors que tout est gris et noir !

Elle me regarde en souriant gentiment. Elle a de grands yeux bleu clair… très tendres.

Elle est à quelques mètres de moi.

― Tu sais faire ça, Monsieur ?

Étonné, je la regarde fixement. Elle parle, et je l’entends ?

― Qui, moi ?

― Oui toi, qui d’autre ?... Tu sais faire ça ?

― Quoi ?

La gamine aux cheveux blonds se soulève de quelques centimètres du mur, et semble flotter dans l’air.

― Quoi, ça ?

― Bah, oui !

Elle me regarde avec de grands yeux étonnés.

― Non. Désolé… je ne sais pas faire ça.

Pourtant, au fond de moi, je sais que je l’ai fait un jour.

J’étais allongé sur le ventre. Je me suis concentré, et je me suis soulevé de quelques millimètres seulement… en lévitation. J’ai même eu un témoin. J’avais réussi à le faire !

Je ne vais pas lui dire. Je serais ridicule à côté de ce qu’elle fait. Je n’ai jamais pu le refaire. Alors, je lui souris bêtement et je lui dis :

― C’est bien !

J’ai beaucoup de mal à voir et à comprendre ce que je vois là.

Des tas de gamins et gamines jouent à planer dans les airs comme si rien n’était !

Tout semble normal et naturel pour eux. Mais moi… tout au fond de moi… je panique !

Curieusement, je ne ressens pas d’agressivité, ni de moquerie de leurs parts. Bien au contraire.

Pourtant, l’ambiance est pesante.

Une drôle de sensation me parcours le corps, suivit d’un long frisson.

Je fais semblant d’être décontracté, d’être blasé… mais je sens que mes membres tremblent. Il ne faut pas que je le montre. Je décide de repartir, plus loin. Car je n’ai qu’une obsession… sortir de ces lieux, et rentrer chez moi au plus vite !

Tout à coups… je sens que l’on me prend la main par derrière !... Je me retourne précipitamment, et c’est un personnage féminin, qui en effet, vient de me prendre la main en douceur. Ça m’a fait tout drôle !

• Cela vous impressionne ?

― Oui. Faut-il avoir honte d’avoir été surpris ?

• Bien sûr. Mais n’ayez crainte. Je ne veux aucun mal.

― Que me voulez-vous ?

Elle me répond uniquement par un sourire.

Elle est belle. Son visage est halé, ovale parfaitement dessiné. Lisse, régulier. On dirait de la porcelaine très fine. Elle a de grands yeux bleus. De longs cheveux blonds bouclés, remonté en arrière, faisant un chignon bâclé. Quelques mèches pendouillent ici et là de son visage. Ce qui lui donne un petit air sauvage.

Mon cœur tremble et je frémis.

• Calmez-vous Jean-Marie. Je ne vais pas vous agresser. Pardon de vous avoir fait peur.

― Vous savez… l’endroit est si bizarre ici… voire même, inquiétant !... Alors… Mais vous connaissez mon prénom ?

• Bien entendu.

Elle est parfaitement calme. Sa voix est douce, et son regard tendre. Presque compatissant.

• Que faites-vous ici ?

Étonné, je lui réponds que c’est à elle de me le dire. Car moi, je ne sais pas comment je suis arrivé dans cet endroit, ni où je suis.

― Je ne connais pas ce quartier. On est où ?

Elle me répond que cela n’a pas d’importance… Qu’elle est venue me chercher… Qu’elle doit me montrer certaines choses.

― Pour aller où ?... Pourquoi ?

Un long moment de silence envahi l’instant. Il me semble qui s’écoule une éternité. Je n’ose pas la regarder dans les yeux. Ses yeux me troublent et me dérangent. Ho, ce n’est pas de la violence, ni qu’elle me fait peur. Non, c’est autre chose d’inexplicable… quelque chose d’autre. Je ne sais pas quoi, ni pourquoi.

· Venez Jean-Marie. Accompagnez-moi. Vous ne risquez rien. Je vous l’assure.

Sa voix est rassurante. J’accepte l’invitation.

Je ne sais pas quoi lui dire. Et c’est machinalement que je lui demande si elle flotte dans l’air comme les autres, et si elle sait léviter. Elle me répondit calmement que oui, bien sûr. Puis elle se mit à rire, dégageant de magnifiques dents blanches super bien alignées. Impressionnant ! Son rire résonne telle une musique douce, cristalline, aigue… comme le chant d’une sirène.

Je suis étonné de nouveau. Ma question l’a fait rire. Ce n’est pas de la moquerie, je le ressens bien. Non, pour elle, c’est simplement une évidence.

Elle ressemble à une Gitane. Une très belle Gitane, élégante et raffinée. Jupe longue et large, orange, dans un tissu léger, vaporeux sans être transparent. Une sorte de corsage ample, très souple, moulant sa poitrine qu’elle a moyenne, voire même, petite… de couleur turquoise très clair. Par-dessus, un large châle brodé, très léger, blanc, attaché uniquement sous le menton par deux rubans, reliant un capuchon large et profond, mettant en valeur la couleur de ses cheveux blonds dorés… et des bottines blanches montantes aux mollets. Ses mains sont gainées d’une broderie blanche très fine, qui lui monte jusqu’à la moitié de l’avant bras. Sa peau semble être de pêche, soyeuse, et douce.

Cela me change de tout ce gris, et de tout ce noir !

Elle me prend le bras droit. Je sens la chaleur des ses mains.

· Allons-y.

Encore sur le coup de la surprise, nous marchons droit devant nous. Je la regarde furtivement, un peu de côté. Elle semble glisser sur le sol, telle une danseuse sur la glace. Il n’y a pas de bruit sur le sol… comme je le fais, moi. Moi je sens bien le sol, et je vois bien la poussière qui est soulevée par ma marche. Elle, non. Pourtant… ses jambes font le mouvement. C’est souple, gracieux, léger. Mais elle ne touche pas terre.

― On va où ?

• Vous verrez bien.

― Je veux retourner chez moi.

• Plus tard. Nous avons des choses à faire avant. Ce sera pour plus tard.

― Vous m’enlevez ?

Elle se mit à rire de nouveau. Elle ne me répond pas.

Nous continuons notre marche. Je luis demande pourquoi elle souhaite m’accompagner. Elle me répond que c’est pour me protéger dans un premier temps… et elle désire me montrer quelque chose d’important pour moi. Comment peut-elle savoir ce qui est important pour moi ?

― Pourquoi… je suis en danger ?

• Oui, et non. Mais c’est surtout non.

Je n’y comprends rien !

― J’ai fait quelque chose de mal ?... ou dit quelque chose ?

Pas de réponse. Elle reste dans le silence.

• Je vous ai vu tout à l’heure… lorsque vous êtes venu porter secours à cette personne qui a eu un malaise.

― Vous m’avez vu ?

• Oui. Mais peu importe.

― Alors, pourquoi ?

Elle me dit que je n’ai rien fait de mal… qu’au contraire… j’avais fait un acte bienveillant… que je lui ai sauvé la vie.

― Mais je n’ai sauvé personne !

• Bien sûr que oui. Heureusement que vous êtes intervenu, car cette personne serait morte.

― Et les autres ?... Qu’ont-ils fait d’elle ?

• Vous le saurez plus tard. Avançons s’il vous plait.

― Qu’est-ce qu’elle a eu ?

Elle m’explique que c’est bien trop compliqué. C’est une maladie grave qui peut être fatale.

― C’est quoi cette maladie ?

• Plus tard. Soyez patient.

Elle continue en me disant que c’est très rare qu’un homme comme vous… qu’un humain s’engage dans ce quartier, dans ce monde. Lorsque cela arrive, et c’est extrêmement rare… mais nous fuyons à l’approche de tous étrangers, et d’un humain en particulier.

― Un homme comme moi… Un homme comme quoi ?

• Non. Oubliez. Marchons.

Encore et toujours un long moment de silence… et toujours pas de réponses à mes questions.

Mais j’insiste lourdement :

― Pourquoi, moi ?

Après une longue respiration. Elle me dit que je ne suis pas un homme ordinaire, ou plus précisément un humain ordinaire. Que je suis quelqu’un de bien. Que j’ai de l’amour dans mon cœur et dans mon esprit. Que mon âme est pure, chaleureuse et belle.

― Comment avez-vous deviné ce que vous prétendez ce que je suis censé être ?

• Ha !... ça ! Dit-elle, d’un ton mystérieux.

― Je ne peux pas en savoir plus ? Je commence à m’énerver.

• Calmez-vous. Attendez. Plus tard vous saurez. Je sais que vous commencez à comprendre.

― Pas du tout !... Mais alors pas du tout ! Vous lisez dans mes pensées ?

Une nouvelle fois, elle se remit à rire. Décidément, cela devient une habitude.

Mais son rire est délicieux… et je me calme rapidement. Après tout, je verrai bien !

― Alors, où allons-nous ?

• Je vous emmène voir quelqu’un qui vous est cher.

― Quelqu’un qui m’est cher ?... C’est qui ?... Allez, soyez sympa, dites m’en plus !

• Vous verrez bien. Vous allez être surpris. Dit-elle calmement.

J’ai beau chercher. Les personnes que j’aime dans ma vie… je les compte sur mes doigts. Mais les êtres qui me sont chers, sont mes enfants et mes petits enfants. J’ai des amis, oui… mais il n’y en a pas beaucoup… quatre, ou six, tout au plus, auxquels je tiens particulièrement… à part eux, je ne vois pas.

J’ai peut-être une idée… il y a une femme en particulier qui est arrivée récemment dans ma vie… non… cela n’est pas possible. Non. Je délire. J’arrête de chercher.

Pour changer de conversation, je lui demande si elle habite ici.

Elle me répond en gloussant, que non. Fort heureusement d’ailleurs !... Les humains sont trop infernaux. Insociables, prétentieux, affairistes, racistes, calculateurs, égoïstes, hypocrites… on ne peut pas compter sur eux… Ils ont crées une civilisation dépravée, corrompue, et factice. Ils se dispersent tout le temps pour un oui, ou pour un non…  Ho non !

― Mais alors… si vous n’êtes pas de ce monde… dans quel monde sommes-nous ?... Et quel est ce quartier lugubre que j’ai traversé ?

Encore une fois, elle botte en touche en me disant : Plus tard !

Avec ça… je suis bien avancé !

• Nous arrivons. Vous allez bien Jean-Marie ? Me dit-elle tendrement.

― Oui, merci. Je vais bien. Mais j’irai beaucoup mieux si j’avais des réponses à mes questions. Vous m’appelez par mon Prénom… mais vous… vous sous nommez comment ?

• Cela n’a pas d’importance.

Nous sommes sortis du quartier. Nous traversons une grande prairie sauvage… et une forêt.

Enfin, de la verdure et des couleurs !

A l’orée de la forêt, j’aperçois des sortes de maisons basses et curieuses. Rien à voir avec ces foutus immeubles noirs! Les maisons sont colorées. De la verdure, des fleurs, des arbres, des animaux… et beaucoup de végétation… comme dans certains dessins animés, ou les contes de fées, où tout est beauté, calme, douceur et amour. Pas de routes ou de chemins goudronnés. Juste par endroit, des tout petits sentiers de terre battue sinueux, entourés de fleurs et d’arbustes. Pas de voitures, ni de deux roues à moteurs pétaradantes, ou sans moteur. Je peux voir au loin, une petite rivière et un petit étang.

Un rêve !... Calme et silence !

C’est certain… si ces créatures lévitent… ils n’ont pas besoin de véhicules !

Ici, tout le monde se déplacent de la même façon, même les animaux.

La tranquillité, la douceur et la sérénité semblent gouverner ces lieux.

Les maisons n’ont pas toutes les mêmes formes, ni les mêmes conceptions. Plus hautes ou plus basses… plus larges ou plus courtes. Elles sont toutes différentes, mais l’ensemble s’harmonise très bien. En sommes… ce sont des sortes de maison enchantées.

• C’est ici. C’est cette maison… là.

D’un coup, elle me sort de mes observations.

Elle glisse vers l’entrée. Contrairement aux maisons ordinaires… l’entrée est en forme de trou rond, à quelques mètres du sol. Comment je fais, moi, pour y entrer ?

• Attendez ici.

Elle s’élève dans les airs pour rentrer par l’ouverture… puis disparaît.

J’attends, sans oser bouger.

Au bout de quelques minutes, elle ressort comme elle est rentrée. Elle reste dans l’ouverture en suspension.

• Venez Jean-Marie.

― Oui, mais comment ?

Encore son rire musical. Elle se moque ?

Mais non. Finalement, je sens que je m’élève dans les airs.

• Vous voyez ?... c’est tout simple !

Je comprends tout de suite qu’elle a dû faire un petit tour de magie. Je m’élève jusqu’à la hauteur de l’ouverture en cercle. C’est très agréable de ne plus sentir l’attraction terrestre, et d’être en apesanteur.

Elle me prie de rentrer, et de la suivre. Curieusement… je me déplace sans difficulté, la suivant de près.

Nous sommes au milieu d’une grande pièce ronde. Elle est décorée très sobrement de couleurs chaudes contrastant avec du pastel. Il y a beaucoup de fleurs. Et… pas de sièges… Normal !

Je reste debout au milieu de la pièce. Plusieurs personnes sont devant moi, flottants à plusieurs centimètres du sol.

Soyez le bienvenu. On vous attendait.

C’est la voix d’un homme, au milieu des autres, de haute stature. Cheveux longs gris/blond. Habits larges et souples, dans un camaïeu orange et marron.

Ma guide me dit que c’est leur Maître… et aussi son père.

Je me courbe pour le saluer. Je ne sais pas si c’est conforme à leur protocole… mais je le fais par respect.

― Merci de bien vouloir me recevoir. Mais vous savez, je ne sais pas pourquoi je suis ici, ni comment… Je ne sais pas qui vous êtes, ni ce que vous me voulez… et je ne comprends pas grand-chose à ce qui m’arrive. Pardonnez-moi.

Je lui demande en balbutiant s’il est bien le père de cette jeune femme sans nom. Il me répond :

Jeune homme… C’est normal qu’elle ne le dise pas. Ce n’est pas l’essentiel.

Il tente de me rassurer. Que je n’ai rien à craindre. Qu’il ne m’arrivera rien. Puis, il m’explique que si je suis là, avec eux… c’est qu’il n’y a pas de hasard… et que je dois le croire sur parole.

Au fond de moi je m’interroge. Il m’appelle « jeune homme ». Mais je n’en suis plus un depuis plusieurs années ! Je lui demande pourquoi.

Après avoir ri… Telle père, telle fille !

― Je sais, jeune homme… ou plutôt Jean-Marie, si vous aimez mieux. Nous sommes ici dans un autre monde, dans une autre vie. Votre visage n’a pas d’âge particulier. Il est intemporel. Disons qu’il ressemble à vos vingt ou trente ans.

C’est bien vous, mais dans un autre monde parallèle… C’est vous, mais dans une autre de vos vies.

En fait, pour faire simple… vous, les humains… vous avez tous une vie dans d’autres univers parallèles.

Ces mondes sont particuliers, car ils comportent des messages importants que vous devez déchiffrer. Tantôt ce sont des messages doux, sentimentaux, chaleureux… voire, sexuels.

Tantôt, ce sont des messages forts, durs, violents, ou cruels. Ceci pour vous éclairer et vous guider dans votre vie et dans votre monde. Cela dépend de votre état d’âme ce jour là.

Oui, vous avez plusieurs vies en parallèle, et vous devez prendre des petits morceaux ici et là dans vos différents mondes, afin de vous construire, vous enrichir, et vous faire comprendre la vérité des choses. Surtout pour que vous puissiez comprendre qui vous êtes vraiment.

C’est clair pour vous ?

Je l’écoute attentivement. J’ai peur de ne pas comprendre, surtout de ne pas « vouloir » comprendre.

Et pourtant, je sais qu’il a raison. J’en n’étais pas certain.

― Mais vous… vous êtes qui ?

― Nous sommes vos guides invisibles. Nous sommes toujours près de vous sans que vous puissiez nous voir. Lorsque vous avez une pensée particulière, nous faisons en sorte de vous guider vers l’un de vos mondes, afin que vous puissiez avoir des réponses à déchiffrer. Nous ne pouvons pas faire tout. Vous devez faire ensuite l’essentiel, découvrir, rechercher, découvrir… etc.

Ce que, malheureusement, beaucoup d’humains sont totalement incapables de faire.

― En sommes… vous être notre double, notre guide, notre ange gardien ?...

― En quelque sorte, oui. Puis il se mit à rire. Sa fille et tous les autres en font autant.

Je sais qu’ils ne se moquent pas de moi. Ils rient de ma naïveté, de mon ignorance et de la situation qui doit être drôle pour eux. Bizarrement, je n’ai pas honte. Mais je me pose des tonnes de questions.

Il me dit que je dois partir maintenant… car le temps passe très vite dans mon monde… alors qu’ici, le temps n’existe pas. Je dois suivre sa fille. Je dois voir quelque chose d’important pour la suite de ma vie.

Deux jeunes personnes sont de chaque côté du trou, qui me disent au revoir de la main.

Je dois encore m’élever pour passer de cercle.

Je salue son père, et les autres personnes.

Elle me précède, et curieusement, je l’a suis en m’élevant tout seul.

― C’est vous qui me faites voler ?

• D’après vous… qui d’autre ?

― Pardonnez-moi. Je suis un idiot.

Elle me rassure. Me prend la main. A ma place, elle réagirait de la même façon. Puis, elle se met à rire.

Ils ont la rigolade facile dans ce monde étrange.

Au passage, je salue de la main les deux personnages qui étaient à l’entrée.

J’ai remarqué qu’ils étaient habillés très élégamment. Très colorés, et très vaporeux.

Je demande à ma guide s’ils sont toujours habillés comme ça.

• Non, pas toujours. Nous avons une fête.

― Une fête ?... ici ?

• Oui. Lorsqu’un évènement exceptionnel arrive.

― Et c’est quoi ?

• C’est parce l’un d’entre nous a été initié. Il a le droit maintenant de suivre et de guider un humain.

― Et comment cela se passe t-il ?

• Ca, Jean-Marie… c’est un secret. Les humains ne peuvent pas voir ce qui se passe, ni savoir pourquoi et comment.

― Mais alors, on va où ?

• Juste mon montrer le début de la fête… puis je dois vous montrer quelque chose d’important.

― C’est quoi encore ?

• Des révélations supplémentaires. Vous en avez déjà reçu pas mal… non ?

― Oui. C’est vrai. Je vous suis.

Nous nous déplaçons comme des oiseaux, sans bruit, et sans battement d’ailes… comme ça !

Je ne sais pas comment… mais j’y prends goût !

• Nous arrivons.

Nous sommes au bord d’un grand plan d’eau. La nuit tombe. Il y a une plage de sable fin avec quelques rochers, bordée d’une falaise de roches blanches, et des arbres magnifiques à leurs sommets.

Partout, des boules de lumières scintillent, se reflétant dans l’eau. J’aperçois sur les rochers des personnages seuls, ou en groupes. C’est la nuit. C’est beau. Comme un feu d’artifice… ces personnages deviennent luminescents, telle la fée Clochette qui disperse de la poudre d’or lumineuse en se déplaçant dans les airs. Ils forment dans le ciel un vrai ballet. Ça passe et repasse dans tous les sens, avec des sifflements de rires… dans des tourbillons de joies… C’est magique !

• La fête va commencer. Elle va durer toute la nuit. Venez, nous repartons.

― Vous ne restez pas à la fête ?

• Non. Une autre fois. Je dois m’occuper de vous. L’heure tourne rapidement dans votre monde.

Vous n’avez jamais vu un tel spectacle, hein ? Et puis, je peux voir ce qui va se passer à cette fête. Nous avons des facultés que vous ne soupçonnez même pas !

Elle me tient la main. Elle est douce et très chaude. Je suis abasourdi… émerveillé.

Nous survolons rapidement de grandes forêts, des collines, des rivières, des plaines. J’ai l’impression que tout est lumineux. C’est la nuit, et on voit presque comme en plein jour.

Ce monde est curieux. Je la regarde… je la trouve magnifiquement belle.

• Vous savez Jean-Marie… vous êtes un grand privilégié. Personne de votre espèce avant vous n’a vu ça.

Ce monde est invisible pour les humains. Vous, c’est autre chose. Vous avez des facultés particulières. Vous êtes en accord avec ces mondes, avec le monde ésotérique, comme vous l’appelez… vous avez un rapport différent avec la spiritualité. Voilà pourquoi que l’on vous a choisi.

Moi, je vous suis depuis votre création dans le ventre de votre mère ; Odette. Nous savions déjà qui vous étiez. Vous ne cessez pas de chercher et de vouloir comprendre les mystères de la vie. Vous êtes un cherchant attachant. Il y a des humains qui ne le méritent pas. Vous, vous êtes un élu… donc, pour vous c’est différent. Même vos erreurs et vos maladresses me plaisent. Car, elles vous construisent.

Nous savons ce que vous faites, et à quoi vous destinez votre vie… ce que vous faites pour votre prochain… de tout l’amour que vous transmettez. Vous aimez les gens, vous les aidez, vous les comprenez, et vous êtes ouvert à toutes choses, vous défendez des valeurs qui sont saines, vous transmettez de l’amour aux autres, parce que vous êtes amour, vous-même… tout en restant simple. Vous avez une belle âme.

J’écoute mon guide…je suis tout ému.

Comment pouvaient-ils savoir tout ça… et surtout deviner ce que j’étais, ce que je suis, et ce que je serai ?

Nous nous déplaçons dans le silence.

Après toutes ces révélations, je suis troublé. Je ne sais plus quoi dire. Alors, je sors n’importe quoi !... pourquoi ne pas me taire ?

― Vous êtes tous gentils comme ça dans votre monde ?

Et voilà. J’ai encore déclenché son rire par mes bêtises. J’aime son rire, et je ne me sens pas fier.

• Nous ne connaissons pas la méchanceté, la vulgarité, l’orgueil, l’hypocrisie, la violence… et pleins d’autres choses encore… que vous, les humains pratiquez avec aisance. C’est pour cela que nous sommes là, avec vous, constamment, que nous vous suivons quotidiennement, jusqu’à votre départ pour un Orient différent. Jusqu’à la mort de votre enveloppe physique. Après… c’est quelqu’un d’autre qui vous accompagnera.

― Encore un autre monde ?

• Oui.

Je sens bien qu’elle ne dira rien sur ce sujet. Je reste dans un profond silence. Je médite.

- Nous arrivons à l’endroit que je voulais vous montrer.

C’est par là… regardez ces hauts murs… que voyez-vous ?

― Heu… je ne vois rien de particulier, à part ce mur de pierres et de bois !

• Très juste.

― Pourquoi cette question ?

• Pour vous taquiner, tout simplement.

Nous allons au-delà de ce mur. Nous devons passer par-dessus. C’est là que je dois vous montrer quelque chose d’important. Tenez-moi bien la main… On y va !

C’est moi, qui cette fois se met à rire. Elle me fait marcher comme elle le veut.

Enfin… c’est une façon de parler, car en vérité, je vole !

Nous montons lentement, et nous passons le mur. Puis, un autre. Cette enceinte me semble bien protégée. Derrière, il y a une grande cour ronde, qui est donc entourée de deux hauts murs… ceux que l’on vient de passer. Au centre de la cour, il y a une grande bâtisse, ronde elle aussi, construite en bois, de pierres et de torchis, le toit est recouvert de chaume et de fleurs. Dans la cour, quelques arbres, des bosquets de fleurs et de l’herbe. Il y a une faible lueur à l’intérieur.

Je reste muet par tant de beauté, et de mystères.

• C’est un lieu magique, très fort en énergie.

En effet, j’en ressens déjà les effets. Des vibrations et des ondes me parcourent tout le corps, ainsi que des picotements électriques. Je ne suis pas tout à l’aise. Je suis étourdi, à la limite du malaise.

Qu’est-ce que je suis venu faire en ce lieu ?

― Que faites-vous dans ces lieux ?

• Des cérémonies.

― Mais quel genre de cérémonie ?

• C’est là que par exemple nos pairs et que notre Maître nous recharge en énergie. Ou bien aussi, nous donne la mission de suivre une personne humaine de la naissance, à la mort de son enveloppe.

Mais également beaucoup d’autres évènements, dont je ne peux pas vous parler.

― Et n’importe qui peut rentrer ?

• Bien évidement que non. J’ai l’autorisation de mon Maître, car c’est exceptionnel. Nous sommes dans des circonstances particulières. Les vibrations énergétiques que vous avez ressenties il y a quelques minutes, étaient dans le but de contrôler ceux qui s’approchent de ce lieu. Vous et moi, avons l’autorisation spéciale d’y pénétrer.

Pas de porte. Seul un grand trou fait office d’entrée.

L’intérieur est vide de meubles. Au milieu de la grande pièce ronde, une boule flamboie au centre, flottant entre le sol et le plafond. Elle est lumineuse, et bat comme un cœur. Il y a sept colonnes tout autour de la pièce, avec des signes en reliefs. Signes que je n’arrive pas à comprendre.

Il y règne une curieuse ambiance. Intemporelle. Il y a comme un brouillard.

Je me sens comme électrisé. Elle s’en rend compte.

• Tout va bien ?

― Heu… oui, ça va… je suis énormément troublé. Je ressens tellement de choses fortes dans cet endroit inhabituel pour moi. C’est même très puissant.

• Normal. Vous les humains… vous n’êtes pas habitués à tant de forces et de puissances énergétiques.

Ce n’est que lorsque l’on pénètre dans ce lieu unique, que l’énergie se met en marche. Le reste du temps, l’endroit est comme endormi, en sommeil. Comme vous le faites en réveillant le Naos lorsque vous ouvrez une Tenue.

― Ha… parce vous connaissez ces pratiques aussi ?

• Bien sûr.

Va-t-elle rire encore une fois. J’attends. Non. Rien. Peut-être par respect de ce lieu.

• Vous avez raison Jean-Marie.

― J’oubliai que vous lisez aussi dans ma petite tête de linotte.

• Vous savez très bien que n’avez pas une tête de linotte, comme vous le dites. Bien au contraire. Ne vous rabaissez pas.

― Que venons-nous faire ici ?

• J’y viens.

Elle me dit qu’elle voulait me montrer ce lieu, qui est le centre névralgique de notre espèce humaine.

Elle m’explique ensuite qu’il y en a d’autres… beaucoup d’autres ! Il y a tellement d’humains et d’êtres vivant sur cette planète. Il y a un site unique, beaucoup plus important qui rassemble tous les autres.

Je reste sans voix. Comment est-ce possible ?

Je suis aux anges.

• Vous vous rappelez de la personne que vous avez relevée ?

― Oui, très bien. Pourquoi ?

• Parce qu’elle est là. Retournez-vous.

Je me retourne lentement… et j’aperçois une personne dans une sorte de chaise pour handicapé.

• Approchez-vous d’elle.

Je m’approche avec quelque hésitation… Comment est-t-elle entrée ? Il n’y avait personne lorsque nous sommes arrivés.

Je suis à quelques centimètres d’elle. Elle a baissée la tête. Une capuche cache son visage. Ses bras sont sur les accoudoirs de la chaise. Puis… elle relève doucement la tête.

De ses mains, elle rabaisse la capuche en arrière, et là !... je reconnais… Valéria !

― Valéria ?... C’est bien toi ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ?... Qu’as-tu aux jambes ?

Je suis éberlué !

― Oui. C’est bien moi.

Je m’approche pour l’embraser… mais je ne peux la saisir. Mes mains passent à travers son corps.

― Que se passe t-il ?

• C’est ce que vous appelez chez vous un « hologramme 3D». En réalité… si l’on dire comme ça… elle est dans un autre lieu. Elle est prête à repartir dans son monde, car elle n’a plus beaucoup de temps. Elle ne peut pas non plus vous toucher. Vous lui apparaissez aussi en hologramme. Mais vous pouvez vous parler.

― Valéria… je ne m’attendais pas à te voir dans ce monde. Qu’as-tu aux jambes ?

― Jean-Marie… je suis moi aussi heureuse de te voir. Je ne sais pas comment suis-je arrivée ici. Il paraît que dans ce monde, j’ai une grave maladie aux jambes. Mais ne t’inquiètes pas, ces créatures m’ont rassurés, et elles m’ont même soignées. Je n’ai plus rien aux jambes. Et je peux marcher. Mais pas ici. Je pourrais le faire qu’une fois revenue dans mon monde.

― Extraordinaire !... Mais tu sais, c’est en fait un message qu’il te faut déchiffrer. Ce n’est pas forcément tes jambes physiques qui sont en causes, il y a certainement une autre signification.

• Vous avez tout compris Jean-Marie. Nous l’avons expliqué à Valéria.

Valéria nous est apparue d’un seul coup. Nous avons été surpris ! Son guide a eu quelques problèmes dans les mêmes temps. Il n’a pas pu tout contrôler.

Ce que nous savons de vous, nous enchantent. Vous vous êtes rencontré que très récemment, et tout de suite vos énergies se sont accordées.

― C’est vrai. Valéria m’a touché au plus profond de mon être, et cela, très rapidement. J’ai senti que nous avions une bonne connexion. Beaucoup de chose nous rassemblent. Il me semble que nous avons tous les deux les mêmes valeurs, les mêmes envies, les mêmes désirs.

• Il n’y a pas de hasard, vous savez. Et nous sommes ravis que vous ayez pu vous trouver dans votre monde. Vous avez connus des évènements différents qui vous ont fragilisés… vous avez donc beaucoup de points en commun.

― Je suis tombé amoureux de toi tout de suite Valéria. Je ne me l’explique pas encore.

Mais, toutefois, j’ai peur. J’ai peur que tu n’ais pas les mêmes sentiments purs comme moi. Il y a cette différence d’âge qui peut te poser un problème. Et puis… Bref, j’ai peur que cela ne puisse durer entre nous.

Valéria est silencieuse. Elle ne me quitte pas de son beau regard tendre, et de son sourire qui m’enchante tant. Que penses-t-elle de moi ?... Comment elle me considère ?

― Bien sûr… je suis attiré par ton physique… tu es belle… tu rayonnes… tu m’attires, et je te désire.

Mais je suis amoureux de ce que tu es. Ta personnalité, ton intérieur, ton esprit. Tu as une belle âme, en plus d’être une belle personne.

• Le fait que vous ayez de la différence d’âge ne compte pas. Vivez ce que vous devez vivre. Ne laissez au temps de détruire cela… et surtout, ne laissez pas les autres vous gâcher votre relation. Elle vous appartient à vous seuls. Vous êtes les seuls maîtres de ce que vous vivez. Votre esprit est en connexion, et c’est ça le principal.

Valéria m’écoute sans rien dire. Je tente encore une fois de lui caresser la joue, mais ce n’est toujours pas possible. Et puis, son image commence à disparaitre lentement. Cela veut dire qu’elle est prête au départ. Qu’elle doit retourner dans son monde, qui est le mien aussi.

Alors une dernière fois… je fais le signe d’embrasser mes deux doigts, signe du silence… et de poser sur sa bouche, le baiser que je voudrais lui transmettre.

A peine mes doigts arrivent à sa bouche virtuelle… elle disparaît complètement.

― Elle est reparti !

Je reste de longues minutes dans le silence. Figeant mes doigts dans le vide. Je suis extrêmement troublé et ému de ce moment incroyable.

• Je veux avant tout que vous soyez heureux. Ensemble ou pas ensemble. Vous vous êtes rejoint… et c’est ça le principal. Je crois en toi Jean-Marie. Tu sais ce que tu dois faire maintenant.

― Non. Je ne le sais pas !

 • Réfléchi bien… tu ne le sais pas encore… mais tu trouveras tes réponses dans la méditation.

Pour toi aussi, il va être temps de repartir. Tu dois retrouver ton monde, et continuer l’œuvre humaine. Tu sais que tu as maintenant un rôle important. Réalises-toi. Garde confiance. Je suis là.

 

Tout à coup… tout s’assombri autour de moi !

Je me retrouve dans mon lit, entortillé dans mes draps, le nez dans mon oreiller. C’était un rêve !

Je suis parti dans un autre de mes mondes parallèles.

Il m’a semblé très long… interminable !

Il me reste maintenant le plus difficile à faire… traduire tous ces messages.

En tous cas, je suis fier d’avoir rencontré ces êtres de lumière et d’amour.

Je sais maintenant que mon guide restera toujours à mes côtés.

- FIN -